Le pétrole reculait hier dans les échanges matinaux en Asie avant la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks de brut aux Etats-Unis et la décision de la banque centrale américaine sur une possible nouvelle réduction de son aide à la première économie mondiale. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars perdait 23 cents, à 97,18 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait un cent, à 107,40 dollars. Le département américain de l'Energie doit publier ce mercredi l'état des stocks de produits pétroliers dans le pays. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul de chauffage, devraient avoir baissé de 2,6 millions de barils, conséquence de la vague de froid qui sévit dans plusieurs régions des Etats-Unis. Les stocks de brut sont de leur côté attendus en hausse de 2,2 millions de barils dans la semaine achevée le 24 janvier. Les investisseurs surveilleront par ailleurs la réunion de la Fed, qui pourrait annoncer une nouvelle réduction de son programme de rachats d'actifs. Le "scénario le plus probable", selon Desmond Chua de CMC Markets, est que la Fed réduise ces achats de 10 milliards de dollars mensuels, après une première tranche équivalente en janvier. Le programme de la Fed ayant tendance à affaiblir la valeur du dollar, toute réduction de ces rachats d'actifs renforce l'attractivité de la monnaie américaine. Or l'appréciation du billet vert rend plus onéreux les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises. Mais toute diminution du programme de la Fed signale aussi une amélioration de l'économie américaine, ce qui peut être de bon augure pour la demande de brut en provenance du premier consommateur mondial d'or noir. La veille, les cours du pétrole coté à New York ont nettement rebondi mardi, dopés par l'arrivée d'une nouvelle vague de froid aux Etats-Unis, synonyme d'une plus grande consommation d'énergie, et par l'apaisement des craintes sur les pays émergents. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a gagné 1,69 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 97,41 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 107,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de la veille. "La principale raison de ce joli rebond est l'anticipation d'un temps particulièrement extrême dans plusieurs régions des Etats-Unis déjà fortes consommatrices d'énergie, comme la côte nord-est et le Midwest", remarquait Bart Melek de TD Securities. Les investisseurs surveilleront à cet égard la publication mercredi du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie sur les stocks de produits pétroliers dans le pays. Les cours du brut ont aussi profité de données "plutôt correctes" sur l'économie américaine, selon Bart Melek. Les commandes de biens durables ont certes chuté de façon inattendue aux Etats-Unis en décembre mais "les investisseurs ont semble-t-il préféré retenir la hausse surprise du moral des ménages américains en janvier", notait-il. Le prix du WTI s'est par ailleurs inscrit dans le sillage du rebond observé sur les principales Bourses mondiales qui "semble indiquer que les craintes liées aux pays émergents s'apaisent", remarquait Phil Flynn de Price Futures Group. "Certains estiment sans doute que la réunion de la Fed (la banque centrale américaine, prévue mardi et mercredi) va être en mesure de renforcer la confiance dans la reprise économique mondiale", ajoutait-il. L'institution pourrait annoncer à l'issue de la rencontre de son Comité de politique monétaire une nouvelle réduction de son programme de rachats d'actifs, déjà été réduit de 85 à 75 milliards de dollars en janvier. Le programme de la Fed ayant tendance à affaiblir la valeur du dollar, toute réduction de ces rachats d'actifs renforce l'attractivité de la monnaie américaine. Or l'appréciation du billet vert rend plus onéreux les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises. Mais toute diminution du programme de la Fed signale aussi une amélioration de l'économie américaine, ce qui peut être de bon augure pour la demande de brut en provenance du premier consommateur mondial d'or noir.