Il est encore très tôt pour parler de projet de partenariat entre opérateurs algériens et leurs homologues singapouriens, ces derniers viennent pour la première fois découvrir le marché algérien. Mais cette première visite de prospection semble “laisser une bonne impression” chez les businessmen singapouriens. Les ponts de coopération ont été jetés entre les deux communautés d'affaires. En recevant, hier, la délégation singapourienne, la Confédération algérienne du patronat (CAP), l'une des plus importantes organisations patronales en Algérie, “souhaite construire ce partenariat autour de projets concrets”. Une coopération à long terme est envisagée dans ce sens. Les infrastructures, l'agriculture, l'habitat, les services, les hydrocarbures, l'énergie, les mines, le dessalement d'eau de mer, le traitement de l'eau, la privatisation, tous intéressent les Singapouriens en quête de l'élargissement de leur marché. Umar Abdul Hamid, vice-président de Singapore Busines Federation, l'équivalent de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, souligne que l'Algérie offre beaucoup d'opportunités. Singapour, “une petite île”, est l'un des pays les plus compétitifs au monde qui veut maintenant pousser les limites de sa coopération jusqu'au Maghreb après avoir investi le Moyen-Orient. L'Algérie et Singapour ont convenu dimanche dernier, nous dit-on, de créer un conseil d'affaires algéro-singapourien avec pour objectif de développer rapidement la coopération économique entre les deux pays. M. Boualem M'rakech, président de la CAP, plaide pour un partenariat “sérieux et concret”. Deux accords de coopération liés au domaine maritime et à la promotion des échanges commerciaux et industriels entre les deux pays ont été signés en marge du “business forum” qui s'est tenu dimanche dernier. Le premier accord lie la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et le Business Federation (SBF) pour le développement des échanges commerciaux. Un autre accord de gestion en partenariat, a été conclu par le directeur général du port de Béjaïa, M. Boumessila Abdelkader, et M. Lam, président de Portek International. Un contrat qui porte sur la création d'une SPA pour la gestion et la réalisation d'un terminal à conteneurs d'une capacité de 200 000 unités par an. Les deux parties ont également le projet de mettre en place un centre de formation portuaire pour dispenser des formations en matière de traitement informatique des conteneurs. Le groupe singapourien Portek International compte ainsi investir 25 millions de dollars. L'investissement va permettre à l'Entreprise du port de Béjaïa de se doter d'une infrastructure moderne à même de répondre aux exigences les plus sévères en matière de qualité dans le traitement des marchandises. Le port de Béjaïa, qui a traité 4,6 millions de tonnes de marchandises en 2005 (+30% par rapport à 2004), se classe, depuis 3 ans, en deuxième position après le port d'Alger, mais juste devant le port d'Oran. M. R.