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L'alimentation, un droit inaliénable
Publié dans Le Maghreb le 08 - 10 - 2007

Le défi à relever et l'espoir à concrétiser ne sont pas des tâches aisées. Faire en sorte que le nouveau millénaire soit libéré de la faim suppose que des mesures soient prises d'urgence sur de nombreux fronts, non seulement pour nourrir ceux qui ont faim, mais aussi, pour éliminer les causes qui lui sont sous-jacentes dans le monde de manière rapide, durable et permanente.
Une seule planète, une seule communauté, un seul futur .
Disons-le d'emblée et sans précaution oratoire aucune, presque tous les discours à travers la planète, l'alimentation est "le maître-mot" elle est plutôt le mot qui alimente tous les discours ; Les destinées des nations ont été suspendues à cette notion capitale. Cependant, les choses n'ont pas tellement changé; Aujourd'hui, les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent et la notion pour ceux-ci reste compromise. Autrefois, on nous disait, sous forme de slogan devenu adage, marqué du sens de la fraternité : " une seule planète, une seule communauté, un seul futur ". Aujourd'hui, il semble nécessaire de parler encore d'équité. "il ne suffit pas de produire davantage de vivres, la production mondiale est suffisante pour nourrir tous les habitants de la planète, mais chacun n'en reçoit pas sa juste part; cette situation ne changera pas tant que nous ne prendrons pas tous, individus, nations et membres de la communauté internationale, l'engagement de faire disparaître les inégalités et de supprimer les obstacles qui empêchent certains d'entre nous d'avoir accès à une alimentation suffisante" écrivit Edouard Saouma, alors Directeur Général de la FAO, dans l'avant-propos d'une publication intitulée "Nourrir, c'est construire", préparée à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, 1992.
La situation actuelle dans le monde me semble telle qu'on a tendance à dresser un mur invisible lorsque celui de Berlin s'est écroulé entre le Nord et le Sud, entre les riches et les pauvres. Aussitôt, les pauvres affamés et les riches " arômés " se livrent à une lutte acharnée, compromettant ainsi la paix dans le monde…Mais comment parler de paix lorsque certains meurent de faim, d'autres font bombance, lorsque certains partent à la conquête de l'espace, d'autres se creusent les tombeaux ! "
En Afrique, comme dans d'autres endroits de la planète, des pays ravagés par les guerres civiles et les calamités naturelles, la gente humaine, mise au pied du mur, meurt de faim. La famine est un phénomène crucial de notre ère qui pourrait frapper à toutes les portes, mais il semble que les portes du tiers monde sont les plus indiquées, certaines ont été déjà franchies. Ces pays doivent prendre dès à présent garde et conscience, car il y a là une question de survie. Par ailleurs dans le monde, la conscience et la volonté humaines sont mises à rude épreuve. La solidarité et l'entraide deviennent, à juste titre, dans certaines conditions les principaux facteurs de survie.
L'enjeu est de taille et mérite cependant mure réflexion de la part de la communauté internationale toute entière.
Pour commencer, un clin d'œil sur les indicateurs statistiques marquant la situation mondiale sur le plan démographique et la sécurité alimentaire.
Les dimensions de notre planète demeurent constantes au moment où la population mondiale croit à un rythme alarmant. En 1950, cette dernière s'élevait à 2,5 milliards de personnes, estime la FAO. Elle a atteint 5,48 milliards au milieu de 1992, pour se stabiliser à 6 milliards actuellement et devrait atteindre plus de 10 milliards en l'an 2025, selon les données d'un rapport publié par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) consacré aux "perspectives de la croissance démographique et ses liens avec la croissance économique". Dans le rapport, il est mentionné que la croissance la plus importante se produira en Amérique Latine et plus de la moitié seront enregistré en Afrique et en Asie.
Ainsi, tant aujourd'hui que demain, toutes ces populations, doivent tirer leurs moyens de subsistance à partir des ressources de la planète qui, dans de nombreux cas, se trouvent exposées à une surexploitation humaine ou une dégradation naturelle faisant appel, à une action immédiate et énergique pour équilibrer le niveau de population, de consommation et de développement afin de réduire la pauvreté absolue et de satisfaire les besoins de l'humanité.
Répartition
des ressources :
une question d'équité
De toutes les études entreprises en matière de délimitation de la faim et de la malnutrition, il en ressort que la grande majorité des pauvres et des mal nourris dans le monde, vivent dans les zones rurales. Il peut ainsi paraître paradoxal qu'une frange majoritaire qui peuple les campagnes, produisant elle-même la nourriture soit sous alimentée… mais la marginalisation de l'agriculture, l'insuffisance des terres et leur distribution non équitable, la baisse des produits agricoles, l'insuffisance des services de soutien aux agriculteurs, la non maîtrise des technologies et le déséquilibre du commerce international sont autant d'aspects qui expliquent ce paradoxe.
A l'échelle planétaire il y a suffisamment de nourriture et les disponibilités en matière d'aliments peuvent satisfaire la demande mondiale, car il existe même un excédent de 10% notent les estimations de la FAO. En parallèle, il y a suffisamment de terres dans la mesure ou seulement 1,5 milliards d'hectares sont cultivés actuellement, soit 1% de l'ensemble des terres de la planète, alors qu'on estime le potentiel en terres exploitables à 3 milliards d'hectares.
Aujourd'hui, les politiques de développement sont souvent cruelles, elles exigent beaucoup à ceux qui ont peu et peu à ceux qui ont beaucoup, en parallèle, les changements mondiaux qui ont eu lieu en dehors de la sphère des agriculteurs se répercutent sur la sécurité alimentaire :la mondialisation accrue du commerce, les négociations avec l'OMC, la baisse des prix des produits de base, la diminution des aides agricoles, la croissance de la dette et les stratégies proposées pour sa réduction ou son annulation sont également autant de facteurs qui influent sur la capacité des populations à produire et se procurer des vivres.
Dans un rapport de la Banque mondiale rendu publique en l'an 2000, il est fait état que le quart (1/4) de la population mondiale subsiste avec moins d'un (1) dollar par jour. Il y est mentionné que 1,2 milliards de personnes a un pouvoir d'achat journalier équivalent à peu près au prix d'un hamburger dans un Fast food d'une grande ville Américaine ou une boite de Soda ou une tablette de chocolat en Europe (l'étude a été effectuée sur la base de la valeur du dollars / en 1985). Le rapport de la banque mondiale rédigé par Shaohua Chen et Martin Ravallion, il est mentionné : "que le rythme de la réduction de la pauvreté s'est ralenti et les bénéfices de la croissance économique mondiale sont répartis d'une manière équitable, en dépit de la baisse de la proportion des ménages pauvres aux environs de 24% en 1998 contre 28,31% l'année précédente".
Des progrès
accomplis dans la lutte contre la faim
Au plan de la sécurité alimentaire mondiale, la vue d'ensemble renvoie à la lecture de la 6ème enquête mondiale sur l'alimentation, dont les résultats ont été publiés peu avant la tenue du Sommet mondial de l'alimentation (SMA) tenu à Rome en Novembre 1996. L'enquête fait état de progrès tangibles accomplis depuis 20 ans. Le pourcentage de la population mondiale qui n'avait pas accès à une alimentation suffisante a en effet, baissé a 20% en 1990-1992, contre 35% deux décennies plus tôt, c'est dire que le nombre de personnes ayant un accès insuffisant à la nourriture a régresse, passant de 920 millions en 1969/1971 à 840 millions en 1990/1991. Toutefois, ce chiffre est encore inacceptable dans la mesure où une personne sur 5 dans le monde en développement n'avait pas accès à une nourriture adéquate en 1991/1992. Il est noté cependant, selon les données de la FAO que le nombre de Personnes souffrant de sous alimentation chronique a augmenté de 1990 / 1992 et de 1996 / 1998 en Afrique Sub-saharienne, au Proche-Orient et en Afrique du Nord,mais il a baissé dans trois autres régions en développement. Globalement, remarque la FAO, le nombre de personnes souffrant de la faim baisse lentement et c'est en Asie qu'on en compte le plus grand nombre. C'est pour répondre à la préoccupation commune qui réside en l'éradication de la faim et de la malnutrition à l'échelle planétaire que le Sommet mondial de l'alimentation s'est engagé à réduire de moitié, d'ici l'an 2015, le nombre de personnes sous-alimentées. L'ensemble des objectifs fixés et les mesures retenues figurent dans le plan du Sommet. Ses principaux domaines d'actions sont bien connus et s'appuient notamment sur les engagements ci-après :
l Croissance économique visant à réduire la pauvreté ;
l Politique favorisant les possibilités d'emplois et de revenus pour les pauvres
l Filets de sécurité pour protéger les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées
l Attention dûment accordée à l'agriculture et au développement rural
On retient toutefois, que l'engagement solennel auquel se sont adhérées les 186 nations présentes au sommet, s'articule autour de l'élimination du spectre de la faim et de la malnutrition au cours des 25 ans à venir.
Il est cependant, clairement mentionné que la tragédie de la faim généralisée ne peut être éliminée uniquement par des actions gouvernementales. Une large mobilisation de l'engagement public et privé de ressources collectives et individuelles peut faire dévier le cours de l'histoire vers la prospérité et le confort des nations. Depuis la tenue du SMA, il est constaté avec satisfaction, le recul de personnes affamées et des progrès ont toutefois, été accomplis, néanmoins, le rythme actuel de la progression ne permettra pas d'atteindre l'objectif du Sommet à l'échéance retenue (2015).
L'Algérie œuvre inlassablement
pour sa sécurité
alimentaire.
L'Algérie, à l'instar des autres Nations, œuvre inlassablement dans la perspective d'atteindre sa sécurité alimentaire à travers la promotion du secteur agricole et rural.
Dans ce contexte, s'il est vrai que l'agriculture algérienne est passée par des phases qualifiées de "turbulences majeures" liées en somme, à des facteurs endogènes et exogènes, elle a fait néanmoins, des bonds importants perceptibles au niveau de ses taux de croissance en nette progression. Cette amélioration est liée aux mesures draconiennes de refonte du système agraire entreprises ces dernières années assorties d'une multitude d'opérations d'organisation tant sur le plan institutionnel que professionnel,
Conforté actuellement par la mise en œuvre du Plan national du développement agricole et rural (PNDAR) dont l'objectif fondamental vise à terme, l'atteinte de la sécurité alimentaire sous-tendant l'accès des populations aux produits agricoles conventionnellement admis et la couverture des besoins de consommation par la production nationale, le secteur agricole est appelée à s'approfondir les années à venir selon les projections futures. Ses implications devraient alors être prometteuses et de pleine mesure sur le niveau de la sécurité alimentaire du pays.
le PNDAR, une
démarche novatrice
La politique actuelle de développement agricole et rural traduite par le PNDAR, par sa démarche novatrice et par les moyens financiers qu'elle recouvre constitue le fait majeur d'une politique de relance qui incite, en Algérie, tous les acteurs de l'économie agricole , en premier lieu les agriculteurs, les opérateurs d'amont et d'aval, et en second lieu les institutions de développement publiques ou professionnelles, à mieux répondre aux enjeux de l'économie agricole tant au plan économique que social ou encore environnemental collant aux principes de la durabilité. L'agriculture, assise de promotion économique et sociale, constitue le point d'échappement pour les générations présentes et futures, au moment où la population algérienne continue de s'accroître à un rythme plus ou moins modéré (1,21% par an), néanmoins, si inférieur aux points des années 80 (3.1 %). En l'an 2007, selon des données officielles, la population algérienne a atteint 33,8 millions de personnes.
A suivre...
(*) Agronome
Sources :
lFAO-JMA, 1986, 1989, 1990, 1992, 1998,1999, 2000
lFAO. Situation Mondiale de l'Alimentation et de l'Agriculture 1996, 1997
lRapports Banque Mondiale sur le développement, 2000
lDocuments PNDA-Ministère de l'Agriculture, 2001


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