Si des tas d'ordures stagnent le long du boulevard de la Liberté quel peut être l'état des quartiers périphériques ? Telle est la question que se posent les citoyens de la ville. En effet, après avoir réussi à améliorer la collecte des ordures ménagères, voilà que réapparaissent des amoncellements d'immondices que les citoyens croyaient avoir découverts avec cette image. Depuis une semaine, la ville de Béjaïa croule sous des tas d'ordures, même le boulevard de la Liberté connu pour être la vitrine de la ville n'est pas épargné, au point où les plantes d'agrément sont cachées par les ordures. L'indice de ce lieu à lui seul peut déterminer l'état dans lequel se trouvent les quartiers périphériques de la ville. L'Etat de saleté cumulée a fait que les citoyens pensent que cela est dû à une grève des agents de nettoiement de Béjaïa. Si du côté de l'APC, le black-out concernant cet état de fait est affiché, selon certaine indiscrétion, cette situation a pris naissance après la suspension du responsable du secteur de la collecte des ordures ménagères et le poste n'aurait pas encore trouvé preneur, ainsi qu'à la suppression de certains prestataires privés qui avaient décroché le marché de la collecte des ordures ménagères. Celle-ci qui est un casse-tête pour les APC est pourtant régie par le décret de décembre 2001 qui fixe les modalités de gestion des déchets communaux et assimilés. Il a pour objet de fixer les modalités de procédure, d'élaboration et de publication et de révision du schéma ayant pour objet ces déchets. A ce titre, la commune est tenue de mettre à la disposition des citoyens un registre coté et paraphé pour la mention des avis éventuels. Tant pour l'élaboration du schéma communal de gestion des déchets ménagers et assimilés que pour sa validation et sa mise en œuvre. Une modalité qui n'a jamais été établie dans la ville de Béjaïa. En outre, l'article n° 6 du décret stipule, qu'à l'issue du délai légal fixé et après prise en charge, le cas échéant des avis des citoyens, le projet du schéma communal de gestion des déchets ménagers et assimilés est transmis pour examen et avis aux services concernés de la wilaya. La mise à l'écart de l'implication des citoyens dans l'élaboration d'un schéma communal et des avis des services concernés par la gestion des ordures, pénalise en premier lieu le citoyen et permet la naissance de milieux propices à la prolifération d'animaux nuisibles et de vecteurs de maladies. Alors que l'APC a aussi la responsabilité de la protection de la santé des populations. L'état d'insalubrité de la ville de Béjaïa nous interpelle afin de tirer la sonnette d'alarme. Même si cela se passe à la veille des élections. On rappellera, par ailleurs que ce volet d'hygiène et de salubrité a été le fonds de commerce des campagnes précédentes. Aussi, l'on s'interroge si l'état actuel de la ville est voulu délibérément à des fins électorales ; si c'est le cas, il faudrait déterminer pour qui roule l'APC actuelle ? Pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens, ou pour un cercle bien défini ?