La Russie salue les premières négociations depuis sept ans qui se sont déroulées cette semaine entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et la République de Corée, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch. "On ne peut que saluer le fait même de négociations de haut niveau entre le Nord et le Sud de la Corée qui se sont tenues pour la première fois depuis sept ans. Il est difficile évidemment de s'attendre à ce que les parties réussissent à régler tous leurs problèmes en une ou deux rencontres. Quoi qu'il en soit, la RPDC et la République de Corée ont procédé à un échange de vues approfondi et à écouter tranquillement les positions réciproques", a indiqué le diplomate. Moscou espère que ces discussions permettront de poursuivre et d'approfondir le dialogue intercoréen, tout en contribuant à la détente sur la péninsule. Mercredi 12 février, les deux Corées ont mené leurs premières discussions à haut niveau depuis 2007 dans le village frontalier de Panmunjom. Les entretiens de Panmunjom ont porté sur la reprise du programme de rencontres entre les familles séparées. Vendredi 14 février, Pyongyang et Séoul se sont mis d'accord pour organiser des rencontres entre des familles séparées par la guerre de Corée (1950-1953). La première réunion intercoréenne des familles séparées a eu lieu en 1985, après quoi elles ont été suspendues pendant 15 ans avant de reprendre en 2000. En 2010, les réunions de famille ont été de nouveau interrompues après le bombardement par le Nord d'une île sud-coréenne près de leur frontière maritime dont Pyongyang conteste le tracé.
Pékin promet d'empêcher la guerre En tant que pays voisin, la Chine ne permettrait jamais que la péninsule coréenne tombe dans le chaos ou soit en proie à la guerre, a affirmé le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi lors de négociations avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite à Pékin. "Nous ne permettrons jamais que la péninsule coréenne tombe dans le chaos ou soit en proie à la guerre. La Chine est sérieuse à cet égard. Nous ne faisons pas que le dire, nous agissons également", a déclaré M. Wang, dont les propos sont reproduits sur le site du ministère chinois des Affaires étrangères. Et d'ajouter que la Chine adoptait invariablement une position explicite sur la dénucléarisation de la péninsule, le maintien de la paix et de la stabilité, et la résolution du dossier nucléaire par le dialogue et la négociation pacifiques. "La première priorité pour le moment est de saisir l'opportunité et de reprendre les négociations le plus tôt possible", a souligné le ministre. Il a exhorté toutes les parties à garder à l'esprit les intérêts globaux, à faire preuve de prudence quant à leurs propos et leurs actes, et de flexibilité, à contribuer davantage à apaiser la situation, et à prendre des mesures concrètes afin de créer des conditions favorables à la reprise des pourparlers à Six. M. Kerry s'est rendu à Pékin pour encourager la Chine à convaincre Pyongyang de prouver sa volonté réelle de redémarrer les négociations à Six (les deux Corées, la Russie, le Japon, la Chine et les Etats-Unis). Ces négociations qui visent à convaincre la Corée du Nord d'abandonner son programme nucléaire en échange d'une aide, notamment énergétique, ont été lancées en 2003, mais sont suspendues depuis décembre 2008. Les Etats-Unis espèrent toujours une meilleure coopération de Pékin pour convaincre Pyongyang d'abandonner son programme nucléaire. M. Kerry a réaffirmé à plusieurs reprises que les Etats-Unis n'accepteraient jamais que la Corée du Nord devienne une puissance nucléaire. Le secrétaire d'Etat américain effectue sa cinquième tournée asiatique depuis sa désignation à ce poste. Depuis la Chine, M. Kerry se rendra en Indonésie et aux Emirats arabes unis.