Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a de nouveau appelé l'opposition à s'asseoir à la table de négociations pour "sauver le pays", lit-on hier sur le site présidentiel. “Nous avons payé un prix déjà trop lourd pour les ambitions de ceux qui cherchent à s'emparer du pouvoir. Et pour que ce prix ne s'alourdisse encore, je vous appelle à vous raviser. Il est nécessaire de se mettre à la table de négociations et de sauver l'Ukraine", a déclaré le président.
Ukraine: Ban Ki-moon "choqué" par l'escalade de la violence Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est déclaré "choqué" par l'escalade de la violence à Kiev, a annoncé hier le porte-parole de M.Ban, Martin Nesirky. "Le secrétaire général est choqué et profondément préoccupé par l'escalade de la violence dans la capitale ukrainienne, Kiev, qui a entraîné de nouvelles victimes. Il appelle les deux parties à doubler leurs efforts pour donner lieu à des mesures positives, dont l'amnistie pour les protestataires interpellés et la libération des bâtiments publics occupés par les manifestants", lit-on dans un communiqué diffusé par M. Nesirky.
Meeting au nom du rétablissement de l'ordre public à Kiev Des centaines de partisans du rapprochement entre l'Ukraine et la Russie se sont rassemblés hier au centre de Simferopol, en Crimée, appelant le pouvoir à prendre les mesures appropriées pour mettre un terme aux troubles à Kiev. "Si le peuple de Crimée se mobilise, il pourra défendre ses intérêts et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Nous pourrons défendre notre monde russe. Le pouvoir doit adopter des mesures strictes pour rétablir l'ordre constitutionnel", a déclaré un des organisateurs du rassemblement, Sergueï Akssionov. D'après les estimations de la police, quelque 400 personnes se sont rassemblées devant le siège du Conseil des ministres de Crimée (gouvernement), qui accueillera dans la journée une réunion. Sur les pancartes brandies dans l'air on peut lire: "Dans l'UE sans la Crimée", "Défendons notre région pacifique", "Vive la grande Russie".
Onze manifestants tués à Kiev Onze personnes ont trouvé la mort dans les violents heurts entre la police et les manifestants qui se poursuivent à Kiev, rapporte mercredi le ministère ukrainien de la Santé. "Mardi 18 février, 221 participants aux manifestations de masse ont sollicité une assistance médicale urgente, 114 d'entre eux ont dû être hospitalisés. Onze cas de décès ont été enregistrés", lit-on dans un communiqué diffusé par le ministère.
Neuf policiers morts dans les affrontements Neuf membres des forces de l'ordre ont trouvé la mort dans les violentes émeutes qui se déroulent à Kiev, a annoncé mercredi le ministère ukrainien de l'Intérieur dans un communiqué. "Neuf policiers ont été tués par armes à feu lors des troubles de masse à Kiev. 371 employés des forces de l'ordre ont sollicité une aide médicale, 349 d'entre eux ont été hospitalisés. 74 policiers ont été blessés par balles", rapporte le ministère. Des affrontements entre protestataires et forces de l'ordre ont repris avant-hier à Kiev, théâtre d'une importante contestation populaire depuis plusieurs mois. Des radicaux ont fait irruption dans des bâtiments administratifs au centre de Kiev, incendié des pneus et jeté des pierres contre les policiers. Selon les autorités, les manifestants ont pour la première fois utilisée des armes à feu. D'après les dernières informations, sept membres des forces de l'ordre sont morts dans les émeutes, et près de 300 autres ont été blessés. Le ministère de la Santé a pour sa part fait état mercredi de 11 morts parmi les manifestants.