L'Union européenne intensifie son travail afin de soutenir une solution politique de la crise en Ukraine, la situation dans ce pays devant être évoquée lors du prochain sommet de l'UE, a déclaré hier l'ambassadeur européen en Russie, Vygaudas Usackas. “L'Union européenne est sérieusement préoccupée par la situation en Ukraine. Etant donnée son aggravation, l'Union européenne intensifie son travail afin de soutenir une solution politique de la crise actuelle en Ukraine", indique l'ambassadeur dans un commentaire dont RIA Novosti a obtenu une copie. Selon le diplomate européen, "la situation en Ukraine sera évoquée lors du prochain sommet de l'UE qui se déroulera le 28 janvier, suite à la divergence de nos approches concernant ce pays et son droit de choisir librement sa voie de développement". Il a également rappelé que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton accompagnée de membres du Parlement européen se rendrait en Ukraine pour s'entretenir avec le président Viktor Ianoukovitch et les leaders de l'opposition. "Nous estimons que seul un dialogue impliquant toutes les parties constitue la solution. L'Union européenne est prête à contribuer au dialogue politique et à fournir son aide pour faire baisser la tension", a souligné l'ambassadeur européen.
L'opposition rejette les conditions de Ianoukovitch Les chefs de file de l'opposition ukrainienne ont rejeté les conditions formulées par le pouvoir en place en vue d'apaiser la situation à Kiev, mais comptent poursuivre les négociations, lit-on hier sur les sites des partis Batkivchtchina et Svoboda. Jeudi, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a promis de ne plus recourir à la force contre les manifestants et de libérer les personnes interpellées lors des émeutes à condition que les protestataires se retirent de la rue Grouchevski, foyer actuel de la contestation antigouvernementale. Le leader du parti nationaliste Svoboda (Liberté) Oleg Tiagnibok a ensuite annoncé ces conditions aux manifestants, qui ont cependant refusé de quitter la rue, lit-on sur le site officiel du parti. Les meneurs de l'opposition ont alors demandé aux contestataires de respecter l'ordre public dans la capitale. "Je demande à tous de la discipline, de l'ordre et de la responsabilité", a déclaré le chef du parti Batkivchtchina Arseni Iatseniouk intervenant devant la foule. Il a également appelé les manifestants rassemblés rue Grouchevski à occuper les quartiers avoisinants. D'après M. Tiagnibok, les négociations avec les autorités ukrainiennes devaient se poursuivre hier. La crise politique qui secoue l'Ukraine depuis fin novembre a connu un rebond en janvier suite à l'adoption d'une loi sur les manifestations jugée "liberticide" par l'opposition.
Des manifestants annoncent l'occupation d'un ministère Des activistes ukrainiens du mouvement citoyen Cause commune occupent le ministère de la Politique agraire, dans le centre de Kiev, a annoncé hier matin la chaîne ukrainienne Espreso TV citant la page Facebook du coordinateur du mouvement, Alexandre Daniliouk. "Les activistes de Cause commune viennent d'occuper les locaux du ministère de la Politique agraire", a écrit M. Daniliouk. Le ministère est situé en plein centre de Kiev, à 100 mètres de la Place de l'Indépendance (Maïdan), haut lieu de la contestation ukrainienne. La crise politique qui secoue l'Ukraine depuis fin novembre a connu un rebond en janvier suite à l'adoption d'une loi sur les manifestations jugée "liberticide" par l'opposition. Les protestataires ont érigé des barricades et attaqué les policiers à coups de pierres, de fumigènes et de cocktails Molotov. Les forces de l'ordre ont été autorisées à riposter en employant des grenades aveuglantes et assourdissantes. Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, 218 policiers ont été blessés depuis le 19 janvier, tandis que plus de 70 personnes ont été interpellées à Kiev pour participation aux troubles de masse. Deux personnes ont trouvé la mort dans les affrontements, selon le Parquet général ukrainien.