Cinq importantes communes de la wilaya de Médéa, en l'occurrence Tablat, Ksar El Boukhari, Berrouaghia, El Omaria et Médéa-ville connaissent de sérieux problèmes générés par les eaux usées. L'intrusion des rejets domestiques dans l'oued Laoua, à Tablat, affecte directement le barrage de Keddara par l'oued Isser faisant planer des risques sur la santé des populations. Même situation pour le barrage Ladrat (El Omaria) d'un volume de 10 millions de m3 qui assure l'irrigation de 480 hectares. Les conséquences immédiates sont constatées ”sur la qualité des produits agricoles (arboricoles et maraîchèrs). Concernant l'oued Chéllif de Ksar El Boukhari, il est non seulement dangereux pour l'environnement mais également pour la qualité de l'eau potable puisqu'il déverse ses rejets dans le barrage Ghrib alimentant Berrouaghia et Médéa. Par ailleurs et en ce qui concerne la gestion des déchets solides ou ménagers, il est signalé la prolifération de décharges sauvages dans beaucoup de villages alors qu'au niveau des cités urbaines, des centaines de personnes vivent à proximité des ordures en continuelle incinération. A titre d'exemple, pas moins de 117,5 tonnes de déchets solides sont quantifiés à Draâ Smar. Face à ce péril, les pouvoirs publics ont procédé à l'inscription (en PCD) de 43 décharges ainsi qu'à la mise en activité de 30 chantiers à raison de 10 agents de nettoiement par commune. Hormis le chef-lieu de wilaya qui vient d'être doté d'une station d'épuration d'une capacité totale de 26 000 m3/jour extensible à 39 000 m3 à l'horizon 2021, pour un montant de 333 900 milliards de centimes, les grandes communes restent confrontées au recyclage des déchets (5 kg/jour par habitant). La réalisation de centres d'enfouissement technique (CET) reste la parade, nous fera savoir un technicien de l'environnement qui ajoute que près de 40 tonnes de déchets atterriront quotidiennement dans cette structure ne comportant aucun risque de pollution et pouvant générer des emplois. Il faut dire que la démission civique des citoyens rend ingérable la situation de la part des services municipaux de l'hygiène, souvent dépassés.