Cinq grandes communes de la wilaya de Médéa, en l'occurence Ksar El-Boukhari, Berrouaghia, El Omaria, Tablat et Médéa-ville connaissent de graves problèmes générés par les eaux usées.A Tablat, les rejets domestiques de Oued Laoua affectent dangereusement le barrage de Kaddara avec tous les risques sur la santé des populations alors que celui de l'Adrat, à El Omaria, constitue une menace potentielle pour les 480 ha de produits arboricoles et maraîchers. Dans la commune de Ksar El-Boukhari, les grandes nuisances chavirées par oued Chélif se déversent directement dans le barrage Ghrib qui alimente les populations de Berrouaghia et Médéa.En aval, l'explosion démographique et de l'espace urbain, la poussée industrielle, l'extension de la S.A.U, et la pollution diffuse transportée par le ruissellement pluvial sont devenues des équations insolubles pour les collectivités locales, techniquement et matériellement désarmées.Aussi, l'Etat s'est doté d'un nouvel instrument pour mettre en branle une politique de protection de l'environnement hydrique : l'Office national de l'assainissement (O.N.A). A Médéa, cette structure a lancé des études et recherches sur l'ensemble des pollutions véhiculées au cours du cycle d'eau en milieu urbain, de la mesure de pollution jusqu'à l'estimation des charges déversées dans le milieu naturel par les égouts aux exutoires de bassins versants.Si les cités urbaines sont soumises à des charges inédites imposant une restructuration des systèmes devenus obsolètes, en milieu rural c'est la concentration inquiétante des pesticides et insecticides utilisés dans l'agriculture, couplée à un drainage inadéquat, qui est vecteur des maladies à transmission hydrique. Un vrai challenge pour l'ONA.