Les pouvoirs publics semblent se lancer dans une véritable course contre la montre pour atténuer des conséquences de la crise du lait en sachet. En effet, l'Office national interprofessionnel des produits laitiers (ONIL) a retenu 13 fournisseurs étrangers ayant soumissionné à l'appel d'offres international lancé le mois dernier pour la fourniture des matières premières laitières. Selon l'avis d'attribution provisoire de marché portant fourniture de matières premières laitières publié mardi, l'Onil a retenu treize fournisseurs de Hollande, France, Belgique, Singapour, Allemagne, Suisse, Irlande, Royaume-Unis et d'Australie. Lancé début janvier dernier cet appel d'offres s'adressait aux entreprises spécialisées dans la production ou le commerce de la poudre de lait et de la matière grasse. Il s'agit encore de la fourniture de la poudre de lait écrémé (qualité medium heat et low heat) de poudre de lait entier à 26% matière grasse et de matière grasse laitière. Cette démarche intervient à un moment où le lait (non subventionné) et ses dérivés connaissent une hausse conjoncturelle, selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a affirmé récemment s'attendre à une baisse après le recul des prix des matières premières sur les marchés internationaux. "La hausse des prix sera conjoncturelle, elle sera suivie d'une baisse après le recul des prix des matières premières sur les marchés internationaux qui ont enregistré une hausse variant entre 32 et 47 % entre septembre et décembre 2013" causée par la sécheresse qui a touché la Nouvelle-Zélande, l'un des plus grands producteurs de lait dans le monde, avait-il déclaré. "Les entreprises publiques n'ont pas augmenté et n'augmenteront pas le prix du lait et de ses dérivés en dépit de la hausse sensible des coûts de la poudre de lait sur les marchés internationaux", a rassuré le ministre lors d'une conférence de presse. L'ONIL souligne qu'il dispose d'un stock suffisant pour 6 mois. Organisme chargé notamment d'assurer la régulation du marché, du lait et des produits laitiers, il a importé 136 000 tonnes de poudre de lait en 2013, soit une hausse de 13 000 tonnes par rapport à 2012. Enfin il est à noter que cette décision traduit que les pouvoirs publics reconnaissent implicitement que la crise du lait en sachet née du "manque avéré" de la poudre de lait est à l'origine de la perturbation dans la distribution. Mais ce n'est pas seulement ça, il y a de nombreux facteurs qui ont accentué la crise. En effet, la dépendance de l'Algérie à l'égard des marchés extérieurs rend la tâche difficile au ministère. L'Algérie a donc intérêt à encourager l'augmentation de la production de lait cru.