Les cours du pétrole s'affichaient en retrait hier en Asie, les investisseurs se montrant prudents à la veille de la publication des données hebdomadaires sur les stocks américains. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril perdait 40 cents, à 102,42 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance baissait de 15 cents, à 110,49 dollars. Des prises de bénéfices après une fermeture en nette hausse lundi à New York et "l'absence de bonnes nouvelles significatives contribuaient à la baisse" des cours, selon l'analyste Chee Tat de Phillip Futures. Le prix du pétrole restait tout de même relativement stables, soutenu par la perspective d'une nouvelle vague de froid aux Etats-Unis et d'une hausse de la demande en fioul. Or les les réserves de brut au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence aux prix du WTI, sont déjà actuellement en baisse de quelque 14,8 millions de barils, à 35,9 millions de barils, par rapport à l'année dernière à la même époque, selon le ministère américain de l'Energie (DoE). Les investisseurs anticipent une nouvelle baisse de ces stocks cette semaine. Le marché attendait par ailleurs de nouveaux indicateurs mardi sur le marché de l'immobilier aux Etat-Unis. La veille, les prix du pétrole ont fini en hausse lundi à New York, bénéficiant d'anticipations d'une nouvelle hausse de la demande en produits pétroliers avant une nouvelle vague de froid aux Etats-Unis et de tensions géopolitiques. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril s'est apprécié de 62 cents, à 102,82 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 110,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de vendredi. Les cours de l'or noir américains ont continué à bénéficier en ce début de semaine de fortes anticipations d'une hausse de la demande en produits distillés, dont le fioul de chauffage, alors que se profile une nouvelle vague de froid aux Etats-Unis. "Une tempête hivernale frappera très certainement le nord-est (des Etats-Unis) mercredi" et devrait le recouvrir "de quelques centimètres de neige", a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities. Or, les réserves de brut au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence aux prix du WTI, sont déjà actuellement en baisse de quelque 14,8 millions de barils, à 35,9 millions de barils, par rapport à l'année dernière à la même époque, a-t-il fait remarquer, citant les chiffres du dernier rapport hebdomadaire du ministère américain de l'Energie (DoE). Les investisseurs anticipent une nouvelle baisse de ces stocks cette semaine, ce qui soutenait les prix. D'autre part, les cours du brut sont aussi soutenus par "des facteurs géopolitiques qui prennent de l'ampleur un peu partout dans le monde", notait Phil Flynn de Price Futures Group. La situation en Ukraine est particulièrement observée puisque l'arrivée de nouvelles autorités pourrait avoir des répercussions sur les relations du pays avec Moscou et, par ricochet, sur l'approvisionnement en gaz naturel par la Russie des pays européens. En Libye, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé dimanche que la production pétrolière du pays avait chuté à 230 000 barils par jour (bpj) après la fermeture du champ pétrolier d'al-Charara (sud), contre 570 000 bpj début janvier. Depuis le mois de juillet, les principaux terminaux pétroliers de l'est du pays sont bloqués par des manifestants, faisant chuter drastiquement la production, estimée en temps normal à 1,5 million de bpj. Au Soudan du Sud, la production de brut accusait un net recul alors que les rebelles ont repris la semaine dernière la ville sud-soudanaise de Malakal, capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est). Et au Venezuela, important producteur de brut, la tension reste élevée après une vague de manifestations massives à l'encontre du gouvernement en place. Le Brent, qui a clôturé au-dessus des 110 dollars le baril, a profité pour sa part des "attentes d'une demande revigorée dans les pays industrialisés et les pays émergents", selon les analystes d'Investec. Lors d'un sommet à Sydney ce week-end, les pays membres du G20, qui représentent quelque 85% de l'économie mondiale, se sont fixés pour objectif d'augmenter la croissance de deux points de pourcentage supplémentaires d'ici à 2018, soit 2000 milliards de dollars supplémentaires de Produit intérieur brut (PIB), en "développant des politiques ambitieuses mais réalistes".