Alors que le ministre des Finances, Karim Djoudi avait bien affirmé que la maîtrise de l'inflation est "l'une des priorités que se sont fixées les pouvoirs publics qui accordent -un intérêt particulier- au suivi de son rythme eu égard aux effets négatifs qu'elle induira sur les équilibres macroéconomiques et financiers et sur le pouvoir d'achat du citoyen", le rythme d'inflation annuel en Algérie est en baisse. Ainsi et selon l'Office national des statistiques (ONS), ce rythme d'inflation annuel en Algérie a atteint 2,7% en janvier 2014. Ce qui, en d'autres termes, voudrait dire que la tendance baissière enregistrée en 2013 (3,3%), se poursuit après une hausse remarquable durant 2012. La hausse des prix à la consommation enregistrée en janvier est une variation mensuelle en deçà de celle relevée le même mois de l'année écoulée (+1,2%). Ce qui s'explique par une hausse de 2% des produits agricoles frais, particulièrement les viandes blanches (+1,8%), les œufs (5%) et les fruits (16,5%). C'est pourquoi les prix à la consommation ont augmenté de 0,7% en janvier 2014, contre +0,9% en décembre dernier, situant ainsi le rythme d'inflation annuel à 2,7%, indique l'office, précisant que cette variation est due notamment à une croissance de 1,4% des biens alimentaires. Corrigé des variations saisonnières, l'indice des prix à la consommation a enregistré en janvier dernier une hausse de près de 0,3% par rapport à décembre 2013. D'autre part, les produits alimentaires industriels inscrivent également un relèvement de 0,7%, induit essentiellement par l'augmentation des prix du lait, fromages et dérivés (2,6%) et des huiles et graisses (0,7%). Les prix des produits manufacturés ont augmenté de 0,3%, alors que les services ont marqué une baisse de 0,3%. Il est utile de rappeler, à titre d'exemple, qu'après avoir frôlé les 9% en 2012 en rythme annuel, l'inflation n'a cessé de baisser depuis février 2013 à 8,6% pour atteindre 3,9% en novembre 2013. A ce rythme d'évolution, le taux d'inflation a atteint 3,5% à fin 2013. Ce taux est inférieur aux prévisions de la loi de finances 2013 le fixant à 4%. D'ailleurs, le prix à la consommation avait bien enregistré une hausse de 3,4% durant les 11 mois de 2013. Ainsi de janvier à novembre 2013, l'indice des prix à la consommation a connu une augmentation de 3,4%, en raison d'une hausse généralisée des prix des produits alimentaires agricoles et industriels à l'exception du prix de la pomme de terre qui a reculé de 28,6%, la viande blanche de 6,5% et le sucre de 0,9%. Les biens alimentaires ont augmenté de 3,4% avec une hausse de 4,3% pour les produits agricoles frais, 2,5 % pour les produits industriels, 2,3% pour les biens manufacturés et enfin 6,2% pour les services. "Le rythme de l'inflation en Algérie a reculé en 2013 et se stabilisera à 3,5% à la fin de l'année, avait alors déclaré à l'Assemblée populaire nationale (APN) le ministre des Finances, Karim Djoudi. En réponse à une question orale d'un député, M. Djoudi a affirmé que l'inflation tendait vers la baisse durant l'année 2013 pour atteindre 3,5% à la fin de l'année. "Ce recul constituera un pas vers un retour aux prix d'avant 2012", selon le ministre. Et comme la maîtrise du taux d'inflation constitue une "préoccupation constante" des pouvoirs publics, le gouvernement était engagé dans une politique de préservation du pouvoir d'achat des citoyens. Ce qui explique par exemple, le soutien des prix des produits et des services de base, ce qui a permis de baisser le taux d'inflation et de le maintenir à un niveau "raisonnable".