Le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a annoncé la tenue prochainement à Tripoli d'une réunion regroupant des pays voisins de la Libye pour discuter des problèmes relatifs à la sécurité des frontières communes. Cette rencontre, à laquelle sont attendus à Tripoli les représentants de la Tunisie, du Niger, de l'Algérie, du Tchad, du Soudan et de l'Egypte, a été décidée en marge de la Conférence internationale sur la Libye, tenue jeudi dernier à Rome, a affirmé M. Zeidan au cours d'une conférence de presse. "Cette réunion discutera des voies et moyens d'instaurer la sécurité sur les frontières et d'empêcher tout ce qui est de nature à causer des problèmes dans les régions frontalières", a jouté le Premier ministre libyen. Selon lui la deuxième conférence de Rome, qui a renouvelé son soutien au processus en Libye et à la préservation de sa sécurité, a été essentiellement marquée par la participation des pays voisins de la Libye, à l'exception du Soudan, pour des raisons exceptionnelles. La présence de la Chine a été évoquée par le chef du gouvernement libyen, aussi bien celle de la Russie représentée par son ministre des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, avec qui Ali Zeidan a convenu d'activer les relations entre les deux pays. Par ailleurs, la tenue, lundi dernier à Tripoli, de la réunion des pays membres du Secrétariat régional de la Sécurité des frontières, participe à l'urgence de la question sécuritaire dans la région et de sa prise en compte sur un plan régional. A cet effet, la réunion de ce Secrétariat régional, auquel est attribuée la fonction de coordination des informations et des opérations entre les agences et organes de protection des frontières terrestres des pays de l'Afrique du Nord et du Sahara, ainsi que de la lutte contre le crime transfrontalier, s'est appesantie sur le projet d'organigramme de cette institution sous- régionale. Avec plus de 4 000 km de frontières terrestres avec six pays (Tunisie, Algérie, Soudan, Niger, Tchad et Egypte) et 1 700 km de façade maritime, la Libye peine, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, à contrôler ses frontières devenues poreuses et faisant l'objet de tous les trafics, notamment des armes, de la contrebande de marchandises, de la drogue et servant de transit aux djihadistes islamistes qui écument la région.