Le marché de l'immobilier à travers la capitale, Alger, connaît une forte tension ces derniers mois. Favorisée par une spéculation grandissante et une pénurie en matière de choix, la flambée des prix n'épargne ni les terrains, ni les appartements et ni les immeubles à usage commercial ou professionnel. Le constat est identique autant à l'est de la capitale qu'à l'ouest. Pis encore, les prix pratiqués, que ce soit à l'achat ou à la location, deviennent vite spectaculaires dès que l'immeuble ou le terrain objet de la transaction se rapproche davantage du centre-ville de la capitale (c'est-à-dire Alger-centre). Ainsi, de nombreux acteurs intéressés par le marché de l'immobilier algérois, ces dernières semaines, ont relevé cette tendance excessive à la hausse. C'est ainsi qu'il a été relevé que les prix de cession du bâti dans les environs proches du centre d'Alger se situent autour des 70 000 dinars/m⊃2;. ce qui fait ressortir qu'un appartement de type F3 de 100 m⊃2; est cédé à pas moins de sept millions de dinars (700 millions de centimes). Dans certains endroits, où dans les sites réputés être résidentiels et connus pour le calme et la sécurité qui y plane, le prix d'un appartement de type F3 a déjà dépassé la barre mythique du milliard de centimes, comme cela a été le cas, il y a quelques mois, dans les quartiers du Golf (El-Mouradia) ou El-Biar. Le foncier urbain, (ou les terrains urbanisables), lui aussi, est affecté par la flambée des prix de ces derniers temps. Les prix sont jugés inaccessibles. Dans la périphérie, la contagion de la flambée a également gagné du terrain et la situation telle qu'elle se présente actuellement rend l'immobilier inaccessible et met le marché algérois dans un état de stagnation où l'offre trouve de moins en moins de réponse. Le marché de la location, lui aussi, est touché par la cherté. Dans les quatre coins de la capitale, il n'y a pas un appartement ou un local commercial qui est cédé à moins de 20 000 dinars par mois et avec des conditions difficiles à remplir, comme le paiement des avances de 23 mensualités au minimum. En dépit de la forte demande qui devient de plus en plus importante, les prix pratiqués empêchent souvent la concrétisation des transactions, relèvent les spécialistes du marché immobilier. Cette pression qui va crescendo aa provoqué également des changements dans le comportement des acteurs immobiliers, à l'image des propriétaires de biens immobiliers qui fixent le prix de l'immeuble mis en vente ou en location en euros ou en dollars américains. D'autres propriétaires exigent que l'acheteur ou le locataire soit exclusivement un étranger pour qu'il paie en devises chères. A la lecture de cette évolution dans la capitale, il y a lieu d'interpréter la hausse des prix actuelle par la forte pression sur Alger où le bâti et les terrains à construire sont constamment courtisés. Face à cette situation, il est urgent que les pouvoirs publics interviennent pour mettre en place des instruments, tant juridiques qu'administratifs, fermes et rigoureux pour endiguer la spéculation qui affecte le marché de l'immobilier. En tout cas, il est utile de mentionner que ce constat est relevé au moment où des enquêtes menées récemment ont conclu qu'Alger est parmi les capitales les plus chères au monde.