La qualité des produits commercialisés sur le marché algérien est bonne, selon des professionnels, à l'exception de ceux de l'agroalimentaire dont la qualité de leurs produits reste moyenne, révèle une enquête menée auprès des professionnels du secteur du commerce et suite aux résultats d'une enquête sur le commerce. D'une manière générale, la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien est "bonne" selon la majorité des commerçants grossistes et détaillants touchés par cette enquête réalisée auprès de 533 entreprises commerciales, dont 255 publiques et 278 privées durant le 3e trimestre de 2013. Plus de 95% des commerçants détaillants ont également de bonnes appréciations sur le conditionnement des produits, alors que plus de 60% des commerçants grossistes le trouvent "moyen". Globalement, l'activité commerciale poursuivait sa baisse selon les grossistes et détaillants enquêtés. Cette baisse est plus prononcée selon les détaillants et touche notamment les produits de droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP) ainsi que le commerce multiple. Par ailleurs, une augmentation a caractérisé l'activité dans les textiles, l'habillement et cuirs et le commerce divers alors que l'agroalimentaire et les combustibles et lubrifiants se sont stabilisés, selon les résultats de l'enquête récemment publiés. Le taux de satisfaction des commandes de produits est supérieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon la majorité des grossistes sondés. Toutefois, il se situe entre 25% et 50% pour les détaillants. Par ailleurs, la demande en produits commercialisés a augmenté selon la majorité des commerçants grossistes et détaillants, touchant essentiellement les "combustibles et lubrifiants", les "machines et matériels d'équipement" et le commerce divers. Les commerçants interrogés dans le cadre de l'étude relèvent par contre une hausse des prix de vente des produits touchant surtout les "matières premières et les demi-produits" et le commerce "multiple". Selon l'enquête, les grossistes et détaillants prévoient, par ailleurs, une hausse de leur activité durant les prochains mois. Les grossistes s'attendent à une hausse des prix de vente alors que la majorité des détaillants s'est abstenue.
L'approvisionnement fait défaut Toutefois, la plupart des détaillants et grossistes se plaignent des délais d'approvisionnement qui sont longs, de l'éloignement et de la lenteur des formalités d'acquisition de marchandises, ainsi que de l'indisponibilité de marchandises selon les détaillants. Plus de 30% des grossistes et la majorité des détaillants enquêtés ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits, notamment ceux de la DQAEMP, des machines et matériels d'équipements et du commerce multiple. Près de 50% des grossistes se sont approvisionnés auprès du secteur public uniquement notamment pour ce qui est des combustibles et lubrifiants, des matières premières et demi-produits. L'enquête a révélé encore que la majorité des détaillants et près de 40% des grossistes se sont approvisionnés auprès du secteur privé seulement, les plus concernés sont les commerçants du textile habillement et cuirs, et les machines et matériels d'équipements. Par ailleurs, l'enquête a relevé que près de 16% des grossistes ont jugé que les prix des produits sont élevés, notamment ceux des matières premières et demi-produits et de la DQAEMP et du commerce multiple, alors que le reste les trouvent stables. La majorité des grossistes et détaillants ont acheté leurs marchandises de première main, à l'exception de ceux des "textiles habillement et cuirs", du "commerce multiple" et un peu moins ceux de l'agroalimentaire, qui se sont approvisionnés en marchandises de deuxième et de troisième main. L'état de la trésorerie est jugé "bon" par près de 30% des grossistes, il est "moyen" selon les détaillants de l'agroalimentaire, des combustibles et lubrifiants et de commerce multiple. En revanche, près de 45% des grossistes et près de 84% de détaillants ont recouru à des crédits bancaires. Près de 19% des grossistes ont eu des difficultés à contracter ces crédits, essentiellement ceux de l'agroalimentaires, des appareils électroménagers et commerce multiple, selon l'enquête. Les délais d'approvisionnement qui sont longs, en plus de la lourdeur des formalités d'acquisition de la marchandise ont été déplorés par les commerçants dont la plupart déclare avoir enregistré des ruptures de stocks. C'est ce qui explique que le taux de satisfaction des commandes soit inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés.