Il n'existe aucun gouvernement au monde qui ne désirerait pas régler définitivement la question de l'emploi et en offrir un à chaque citoyen en âge de travailler. Tous les pays ont un problème en la matière, c'est même devenu le plus grand casse tête, leur angoisse permanente. Alors qu'il avait été espéré que l'alternance politique amènerait fatalement le règlement de la question du chômage, surtout une alternance en faveur de la gauche, il y eut la terrible phrase ou le terrible aveu de François Mitterrand qui disait que " face au chômage, tout avait été déjà essayé ". Le pouvoir politique, tout pouvoir politique, ne peut que reconnaître l'impossibilité de venir à bout de ce qui est devenu un fléau, un cauchemar même. On peut bien parler de croissance créatrice d'emplois, d'élan patriotique en matière de consommation de la production nationale afin que nos entreprises puissent être protégées de la concurrence et ainsi au moins préserver les emplois existants, ou au minimum, ne pas trop en perdre, mais de là à résorber le chômage, à promettre d'amener le taux de chômage à avoisiner le "zéro", ou à exiger des pouvoirs publics à en venir à bout, il n'y a qu'un pas qui ne peut être franchi que dans les discours démagogiques. Il y a par contre un engagement à gagner. Créer beaucoup plus d'emplois qu'il ne s'en perd, beaucoup plus que le cumul entre les emplois qui se perdent et le nombre de demandeurs d'emploi qui arrivent sur le marché de l'emploi chaque année. Il faudrait pour cela bien évidemment augmenter le taux de natalité des entreprises, et en créer plus qu'il n'en disparaisse. Les fermetures d'entreprises font partie de la logique de l'économie de marché, mais les créations font partie également de cette logique car ce sont elles qui créent de la richesse et des emplois.