Le Conseil constitutionnel retient six candidats Des douze dossiers de candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014, déposés avant la date limite fixée par la règlementation en vigueur, au 4 mars à minuit, six candidats ont été retenus par le Conseil constitutionnel après délibération, comme l'a si bien indiqué jeudi dernier un communiqué de cette institution. Il s'agit de Belaïd Abdelaziz, Benflis Ali, Bouteflika Abdelaziz, Touati Moussa, Hanoune Louisa, Rebaïne Fewzi. Il est utile de rappeler qu'ont déposé officiellement leurs dossiers au Conseil, avant la date limite, les candidats Moussa Touati, (Front national algérien), Abdelaziz Belaïd, (Front El-Moustakbel), Ali Zaghdoud, (Rassemblement algérien), Louisa Hanoune, (Parti des travailleurs), le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, l'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, Mahfoud Adou (Ennasr El-watani), l'ancien ministre Ali Benouari, Ali Fawzi Rebaïne (Ahd 54), Mohamed Benhamou (parti Karama), Sadek Temache et Abdelhakim Hamadi (indépendants). Quant au candidat, Rachid Nekkaz, qui s'est déplacé au siège du Conseil pour déposer son dossier, mardi avant minuit, il n'a pu le faire, en raison d'un retard dans l'acheminement des formulaires de souscription de signatures recueillies, selon son entourage. Le Conseil constitutionnel dispose de 10 jours ouvrables, en vertu de la loi électorale, pour vérifier la conformité à la loi des dossiers déposés, et rendre publique la liste définitive des candidats retenus à cette élection présidentielle. Il faut savoir qu'en dehors de la liste de pièces administratives exigées pour la constitution du dossier de candidature, le postulant doit présenter une liste de 600 signatures individuelles d'élus d'assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, ou une liste de 60.000 signatures d'électeurs réparties à travers au moins 25 wilayas, le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne pouvant être inférieur à 1.500, selon l'article 139 de la loi électorale. Tout électeur inscrit sur une liste électorale ne peut accorder sa signature qu'à un seul candidat et toute signature d'électeur accordée à plus d'un candidat est nulle et expose son auteur aux sanctions prévues à l'article 225 de la loi. Selon l'article 141 de la loi électorale, le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte après le dépôt des candidatures. En cas de décès ou d'empêchement, un nouveau délai est ouvert pour le dépôt d'une nouvelle candidature, ce délai ne peut excéder le mois précédant la date du scrutin ou 15 jours dans le cas visé par l'article 88 de la Constitution, précise cette loi. En cas de décès ou d'empêchement légal d'un candidat après la publication de la liste des candidats au Journal officiel, la date du scrutin est reportée pour une durée maximale de 15 jours, dispose le texte. C'est ainsi que le Conseil s'est réuni, durant la période du 10 au 13 mars, pour examiner et se prononcer sur les dossiers de candidatures, en application des dispositions du règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel. Et c'est alors qu'"Après délibération, il (le Conseil constitutionnel) a arrêté la liste des candidats retenus à l'élection du président de la République suivant l'ordre alphabétique arabe de leur nom tel que prévu à l'article 27 du règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel", comme le souligne le communiqué. Le Conseil indique qu'"il a également rendu des décisions individuelles motivées de rejet des candidatures n'ayant pas satisfait aux conditions requises, notamment par l'article 73 de la Constitution et l'article 139 de la loi organique portant régime électoral, lesquelles décisions seront notifiées aux intéressés et publiées au Journal officiel de la République", est-il noté. Le Conseil a rappelé en outre qu'"il a fait appel à des magistrats et à des conseillers auprès de la Cour suprême et du Conseil d'Etat pour l'assister dans la vérification de la validité des souscripteurs de signatures". Ainsi, et officiellement, les six candidats retenus (par ordre alphabétique) sont Belaïd Abdelaziz, Benflis Ali, Bouteflika Abdelaziz, Touati Moussa, Hanoune Louisa, Rebaïne Fewzi Les partis politiques et l'élection présidentielle D'autre part, il est utile de rappeler que plusieurs partis politiques avaient annoncé leur soutien à la candidature de M. Bouteflika. D'autres partis ont déclaré leur soutien au candidat Benflis. Des partis politiques avaient choisi de ne pas présenter de candidat à la prochaine élection présidentielle, préférant prendre position en faveur de tel ou tel postulant retenu par le Conseil constitutionnel. Il s'agit, notamment, du Parti de la Liberté et de la justice (PLJ), du Front du changement, du Mouvement algérien pour la justice et le développement (MAJD), qui ont, publiquement, fait part de cette option, alors d'autres partis se sont retirés de la course, pour n'avoir pas réussi à satisfaire à la disposition légale relative au recueil des signatures. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Parti pour la justice et le développement (PJD) avaient, quant à eux, opté pour le boycott de cette élection. Des postulants à la candidature avaient annoncé publiquement leur retrait avant la date limite de dépôt des dossiers. Il s'agit de l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, du président du parti Jil Djadid, Soufiane Djilali, et du candidat Amar Chekkar. "Nous estimons que notre participation à la prochaine élection présidentielle sera infructueuse pour notre action politique, d'une part, et pour le pays, d'autre part", avait indiqué M. Benbitour lors d'une conférence de presse, estimant que son retrait de la course "servira davantage le pays". Pour sa part, le président du parti Jil Djadid avait annoncé son retrait malgré, avait-il souligné, l'obtention du nombre de signatures exigé par la règlementation en vigueur. "J'ai les signatures requises, mais je n'irai pas les déposer au Conseil constitutionnel. Je ne veux pas participer" à cette élection, a-t-il dit. De son côté, M. Chekkar avait justifié son retrait de la course par le nombre de signatures collectées qui n'a pas atteint celui exigé par la loi.
Biographies des six candidats retenus Le plus jeune des postulants, M. Belaid y participe pour la première fois Le plus jeune des postulants à la magistrature suprême, Belaid Abdelaziz, fait partie des candidats dont le dossier a été validé par le Conseil constitutionnel, et participera, ainsi, pour la première fois, à la course pour le poste du président de la République, dont l'élection est prévue le 17 avril 2014. Né à Batna en 1963, marié et père de cinq enfants, M. Belaid entame sa carrière militante en rejoignant, dès son jeune âge, les rangs des Scouts musulmans où il gravit rapidement les échelons pour en devenir un cadre national. Militant de base dans l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), il en prendra les rênes de 1986 à 2007. Militant également de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), M. Belaid assurera aussi la présidence de cette organisation. Titulaire d'un doctorat en médecine et d'une licence en droit, M. Belaid s'est engagé en politique dans le parti du Front de libération nationale (FLN) à l'âge de 23 ans, au sein duquel il sera élu membre du comité central. M. Belaid sera élu député à l'Assemblée nationale populaire (APN) pour deux mandatures (1997-2002) et (2002-2007) sous les couleurs du FLN, parti qu'il finira par quitter en 2011 pour créer, avec le concours d'autres militants, sa propre formation politique en 2012, le Front Moustakbal (FM). Sa nouvelle formation avait réussi à obtenir lors des législatives de mai 2012 deux sièges à l'APN. Le FM a également décroché 890 sièges dans les assemblées communales et de wilayas à l'issue des élections locales de septembre 2012. Il compte un siège au Conseil de la nation. Ali Benflis tentera sa chance pour la deuxième fois L'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, retenu par le Conseil constitutionnel en tant que candidat indépendant à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, participe à cette élection pour la seconde fois, après celle de 2004. M. Benflis a initié sa carrière en qualité de magistrat au cours de laquelle il a, notamment, assumé les fonctions de procureur de la République de Batna, procureur général près la Cour de Constantine en plus des responsabilités exercées au sein du ministère de la Justice, selon le site Internet de sa direction de campagne. En 1974, il quitte le corps de la magistrature pour rejoindre le barreau et en 1983 il a été élu bâtonnier de la région Est du pays, puis bâtonnier de la région de Batna en 1987. M. Benflis a été membre fondateur de la Ligue algérienne des Droits de l'homme, membre de son Comité directeur et délégué de la région Est du pays de la Ligue, selon sa biographie. En qualité d'avocat, il a défendu plusieurs militants poursuivis pour des délits d'opinion en Algérie et à l'étranger, lit-on sur le site. Après les évènements du 5 octobre 1988, il a été désigné en qualité de ministre de la Justice dans le gouvernement de feu Kasdi Merbah, charge qu'il a continué à assumer dans deux gouvernements successifs. En juillet 1991, il démissionna du gouvernement pour marquer son opposition aux mesures de privation des libertés en dehors du contrôle judiciaire. En 1997, M. Benflis est élu député du parti du FLN et désigné par ses pairs membre de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée populaire nationale (APN). En 1999, il est appelé à diriger la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika. A l'issue de l'élection de M. Bouteflika, il est nommé Secrétaire général, puis Directeur de cabinet de la présidence de la République. En août 2000, il est nommé chef du gouvernement, avant d'être élu en septembre 2000 en tant que Secrétaire général du parti du FLN, les militants le désignent comme candidat à l'élection présidentielle de 2004. M. Benflis est auteur de deux ouvrages : le premier consacré à son père et son frère enlevés puis torturés à mort en 1957 par l'armée coloniale et à neuf Chouhada (martyrs) membres de sa famille. Son second ouvrage est dédié à certains de ses enseignants "en signe de reconnaissance et de gratitude". Né le 8 septembre 1944 à Batna, M. Benflis est marié et père de quatre enfants. Le candidat Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature à l'élection présidentielle du 17 avril prochain vient d'être validée par le Conseil constitutionnel, brigue un 4ème mandat pour parachever le processus des réformes politiques et du développement socioéconomique du pays. M. Bouteflika, qui vient célébrer ce mois de mars son 77ème anniversaire, a rejoint les rangs des combattants pour la libération du pays très jeune, en intégrant l'Armée de libération nationale (ALN) en 1956. En 1960, le Commandant Abdelaziz Bouteflika est affecté dans le Sud du pays pour commander le "front du Mali" dont la création entrait dans le cadre des mesures visant à faire échec aux entreprises de division du pays par la France coloniale, ce qui lui vaudra le nom de guerre de Si Abdelkader El Mali. Dès 1962, il sera le plus jeune ministre qu'a connu l'Algérie indépendante en occupant le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme et ensuite celui de ministre des Affaires étrangères à l'âge de 25 ans. Bouteflika connaîtra une ascension fulgurante aussi bien en tant que cadre de son parti le Front de libération nationale (FLN), qu'en tant que diplomate, se distinguant par une action diplomatique qui vaudra à l'Algérie un prestige et une influence l'établissant comme un des leaders du Tiers-monde. Une action dont la ligne directrice est basée sur le respect du droit international et le soutien aux causes justes à travers le monde qu'on retrouvera dans sa politique extérieure en tant que président de la République. Ainsi, il est élu à l'unanimité Président de la 29ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, en 1974, et obtient la mise au ban par la communauté internationale du régime sud-africain pour sa politique d'apartheid et fait admettre, malgré les oppositions, le leader de l'Organisation de Libération de la Palestine, feu Yasser Arafat, qui prononcera un discours devant l'Assemblée Générale. Après des années d'exil qui ont suivi le décès en 1978 du président Houari Boumediene dont il était très proche, Bouteflika revient en Algérie en janvier 1987, et sera signataire de la "motion des 18" suite aux événements d'octobre 1988. Entre 1989 et 1994, il déclinera plusieurs propositions, comme il ne donnera pas suite aux sollicitations dont il est l'objet en vue de son accession aux fonctions de chef de l'Etat dans le cadre des modalités et des mécanismes de la transition. Il est élu président de la République une première fois en tant que candidat indépendant, en avril 1999, et successivement en 2004 et 2009. Dès sa prise de fonctions, il s'engage à rétablir la sécurité, la paix et la stabilité. A cette fin, il engage un processus législatif de concorde civile, consacré le 16 septembre 1999, par un référendum qui recueille plus de 98% de suffrages favorables. Cette étape lui permet d'entamer, sur le plan intérieur, un vaste programme de refondation de l'Etat algérien à travers la réforme des structures et des missions de l'Etat, du système judiciaire, du système éducatif ainsi qu'un train de mesures économiques audacieuses, comportant notamment une réforme du système bancaire. Au cours de son deuxième mandat, il prend la décision de la constitutionnalisation de Tamazight et sa consécration en tant que langue nationale. Il compte, également, à son actif trois programmes quinquennaux de développement socioéconomique. En septembre 2005, et conformément à sa promesse électorale, le Président Bouteflika organise un référendum sur la réconciliation nationale. Près de 80% des Algériens plébiscitent cette politique et, fin 2008, il procède à une révision partielle et limitée de la Constitution. Durant son troisième mandat, M. Bouteflika annonce en 2011 de nouvelles réformes économiques et politiques à même de consolider les efforts de stabilité et développement engagés depuis plus d'une décennie afin de prémunir le pays des menaces et des troubles qui avaient ébranlé certains pays voisins.
Louisa Hanoune candidate pour la troisième fois La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, dont le dossier a été validé par le Conseil constitutionnel pour la course à la présidentielle du 17 avril 2014, est la seule femme à postuler à la plus haute fonction de l'Etat pour la troisième fois consécutive. Issue d'une famille de paysans, la fille de Chekfa, commune de la wilaya de Jijel, est née en 1954, elle a commencé son parcours professionnel dans l'enseignement dès l'obtention de son baccalauréat, avant de rejoindre le secteur des transports aériens (aéroport), pour financer ses études universitaires. Elle est licenciée par la suite pour s'être battue pour la liberté syndicale et pour l'indépendance de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle sera réintégrée et mutée à Alger en 1980, après des mois de combat. Elle a participé, dès son arrivée à l'université d'Annaba où elle a obtenu sa licence en droit, à la création d'un collectif de femmes travailleuses pour faire de la question des femmes et de leur émancipation un combat politique et public. Elle fut l'une des fondatrices et présidente de l'Association pour l'égalité devant la loi entre les femmes et les hommes en 1989. A Alger, elle rejoint l'Organisation socialiste des travailleurs (OST) dans la clandestinité, où elle sera arrêtée en 1983. Elle est arrêtée une seconde fois en 1988. En 1989, après la reconnaissance du multipartisme, la direction de l'OST l'élit comme porte-parole, tâche confirmée par le congrès de la fondation du PT en mai 1990, et qu'elle assumera jusqu'au 5ème congrès d'octobre 2003 à l'issue duquel elle est élue secrétaire général du parti. Louisa Hanoune a été élue députée à l'Assemblée nationale populaire pour trois mandats depuis la première législature pluraliste, lors de laquelle elle n'avait pas cessé d'appeler les formations politiques et le président de la République "à dégager des initiatives pour l'arrêt de l'effusion du sang" et de "rétablir la paix". Sa première candidature pour la présidentielle fut en 1999, où son dossier s'est vu rejeter par le Conseil constitutionnel. Elle se représente aux deux élections présidentielles suivantes en 2004 puis en 2009. Sur le plan international, Mme Hanoune est membre dans plusieurs organisations de solidarité avec les travailleurs et les peuples opprimés. Ainsi, elle est fondatrice de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples en janvier 1991. Elle participe depuis en tant que représentante du PT aux conférences contre les privatisations, pour la défense des organisations syndicales et pour le respect des normes de travail. La secrétaire générale du Parti des travailleurs est également membre de la commission femmes travailleuses et de la commission Afrique de l'Entente internationale des travailleurs. Elle est aussi partie prenante de toutes les initiatives et campagnes initiées par la coalition syndicale US anti-guerre, la Confédération internationale des syndicats arabes et l'Entente internationale des travailleurs (EIT) contre l'occupation de l'Irak. Moussa Touati tente une troisième fois en lice Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, figure sur la liste des candidats à la présidentielle du 17 avril prochain, rendue publique jeudi par le Conseil constitutionnel, dans une troisième tentative d'accéder à la magistrature suprême, après celles de 2004 et 2009. Né le 03 octobre 1953 à Beni Slimane (wilaya de Médéa), M. Touati est issu d'une famille révolutionnaire connue. Marié et père de trois enfants, Moussa Touati a poursuivi ses études primaires et moyennes dans des centres pour enfants de chouhada avant de rejoindre le lycée Ibn Khaldoun d'Alger. Il a rejoint l'Armée nationale populaire (ANP) avant d'occuper différents postes au sein des Douanes nationales, au ministère de l'Habitat et à la Société nationale de recherches et d'exploitation minières (SONAREM). Par la suite, Moussa Touati a rejoint les bancs de l'université pour se spécialiser en économie avant de travailler dans le corps de la Sûreté nationale. M. Touati est également membre fondateur du mouvement des enfants de chouhada, de l'Organisation nationale des enfants de Chouhada (ONEC) et de la Coordination nationale des enfants de chouhada. En juin 1999, M. Touati crée le Front national algérien (FNA) et fut élu à la tête de ce parti dont il assure toujours la présidence.
Le communiqué du Conseil constitutionnel Le Conseil constitutionnel a rendu publique, dans un communiqué, la liste des candidats retenus pour l'élection présidentielle du 17 avril 2014.
Voici le texte intégral du communiqué : "Le Conseil constitutionnel s'est réuni durant la période du 10 au 13 mars 2014 pour délibérer sur les dossiers de candidatures à l'élection du président de la République prévue le 17 avril 2014. A l'expiration du délai légal de dépôt des dossiers de candidatures à l'élection du Président de la République fixé au mardi 04 mars 2014 à minuit, le Conseil constitutionnel a enregistré, conformément au règlement fixant les règles de son fonctionnement, le dépôt, par les candidats eux-mêmes, de douze (12) dossiers de candidatures auprès de son greffe. Dans ce cadre, le Conseil constitutionnel a constaté que certains candidats ont accompagné leurs dossiers de candidatures de formulaires de souscriptions de signatures d'électeurs ou d'élus, ou des deux à la fois. Soucieux de la bonne prise en charge de l'opération de contrôle des dossiers de candidature dans le délai fixé par la loi et en vue de garantir la crédibilité et la transparence de l'opération de dépôt, le Conseil constitutionnel a mobilisé des moyens matériels et humains importants tant internes qu'externes. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a fait appel à des magistrats et à des conseillers auprès de la Cour suprême et du Conseil d'Etat pour l'assister dans la vérification de la validité des souscriptions de signatures. En application des dispositions du Règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, le Conseil s'est réuni pour examiner et se prononcer sur les dossiers de candidatures. Après délibération, il a arrêté la liste des candidats retenus à l'élection du Président de la République suivant l'ordre alphabétique arabe de leur nom tel que prévu à l'article 27 du règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel. Le Conseil constitutionnel a rendu également des décisions individuelles motivées de rejet des candidatures n'ayant pas satisfait aux conditions requises, notamment par l'article 73 de la Constitution et l'article 139 de la loi organique portant régime électoral, lesquelles décisions seront notifiées aux intéressés et publiées au Journal officiel de la République. Je vous donne lecture, ci-après, de la décision du Conseil constitutionnel arrêtant la liste des candidats retenus pour l'élection du Président de la République : - Le Conseil constitutionnel, - Vu la Constitution, - Vu la loi organique relative au régime électoral et les textes subséquents, - Vu le règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, Après délibération, Décide : Article 1er, La liste des candidats à l'élection du Président de la République est arrêtée, suivant l'ordre alphabétique arabe de leur nom, comme suit : 1- M. Belaid Abdelaziz 2- M. Benflis Ali 3- M. Bouteflika Abdelaziz 4- M. Touati Moussa 5- Mme. Hanoune Louisa 6- M. Rebaine Ali Fewzi Article 2 : La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Ainsi en a-t-il été délibéré par le Conseil constitutionnel dans ses séances du 08 au 11 djoumada El Oula 1435 correspondant 10 au 13 mars 2014". Commission de surveillance : Les candidats appelés à désigner leurs représentants pour son installation. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a invité jeudi les candidats officiels à l'élection présidentielle du 17 avril prochain à désigner leurs représentants à prendre part aux modalités d'installation de la Commission nationale de surveillance de ce scrutin. "En application des dispositions de l'article 171 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral, instituant la Commission nationale de surveillance des élections, chargée de veiller à la mise en oeuvre du dispositif légal et réglementaire en vigueur régissant les élections, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales invite les candidats dont la candidature à l'élection à la présidence de la République a été officiellement validée par le Conseil constitutionnel, conformément aux dispositions de l'article 138 de la même loi organique, à désigner leurs représentants à prendre part aux modalités de mise en place de la Commission nationale de surveillance de l'élection du 17 avril 2014", précise le ministère dans un communiqué. Les représentants désignés sont priés de se présenter au siège du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales (Direction générale des libertés publiques et des affaires juridiques), ajoute la même source.
Le corps électoral s'élève à 22.880.678 électeurs après la révision exceptionnelle des listes Le corps électoral s'est élevé à 22.880.678 électeurs (12.418.468 hommes et 10.462.210 femmes) suite à la révision exceptionnelle des listes électorales du 23 janvier au 6 février 2014, indique jeudi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué. Le corps électoral était de 22.460.604 électeurs à la date du 31 décembre 2013, rappelle-t-on. Cette révision intervient en application des dispositions de l'article 133 de la loi organique 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral concernant les modalités de convocation du corps électoral pour l'élection du président de la République, ainsi que des dispositions du décret présidentiel 14-08 du 17 janvier 2014 portant convocation du corps électoral en vue de l'élection du président de la République, notamment son article 2 qui fixe la période de révision exceptionnelle des listes électorales du 23 janvier au 6 février 2014. Elle intervient également en application des dispositions de l'article 21 de la loi organique sus-citée relatif aux délais des réclamations, et des dispositions de l'article 22 de la loi organique sus-citée relatif aux délais des recours judiciaires, rappelle le ministère de l'Intérieur.
11.765 centres et 49.971 bureaux de vote pour le scrutin du 17 avril Quelque 11.765 centres et 49.971 bureaux de vote, dont 167 itinérants, seront mis en place pour le scrutin présidentiel du 17 avril prochain, indique jeudi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué. D'autre part, le corps électoral s'est élevé à 22.880.678 électeurs, suite à la révision exceptionnelle des listes électorales (du 23 janvier au 6 février 2014). Le corps électoral était de 22.460.604 électeurs à la date du 31 décembre 2013, rappelle-t-on. Brahmi présente la mission de la CNSEL aux membres de la mission d'observation de la Ligue arabe Le président de la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle (CNSEL), Brahmi Hachemi, a fourni, jeudi à Alger, des explications aux membres de la mission d'observation de la Ligue arabe sur les dispositions législatives et règlementaires fixant les prérogatives de la CNSEl pour veiller à la crédibilité du scrutin. M. Brahmi a donné à la mission d'observation de la Ligue arabe, conduite par le secrétaire général adjoint de la Ligue, Mohamed Sbih, des explications concernant les dispositions législatives et règlementaires fixant les prérogatives de la CNSEL pour garantir la crédibilité et la transparence du scrutin, indique un communiqué de l'instance de supervision de l'élection présidentielle. Le président de la CNSEL a présenté aux membres de la mission de la Ligue arabe, qui s'en sont enquis, "les informations relatives à l'organigramme de la commission et les modalités d'intervention dans les saisines émanant des parties concernées par le scrutin", ajoute la même source. La mission de la Ligue arabe est actuellement à Alger dans le cadre du protocole d'accord entre l'Algérie et l'organisation panarabe sur l'observation de l'élection présidentielle. Le président de la CNSEL avait déclaré récemment que la commission "fera face à tout dépassement éventuel lors de la prochaine campagne électorale". "Notre rôle est déterminant dans le cadre de la prochaine campagne électorale pour garantir la transparence et la régularité de cette élection et l'égalité entre les candidats en lice", avait souligné M. Brahmi, ajoutant que "la CNSEL fera face, dans le cadre des prérogatives qui lui sont conférées par la loi, à toute entorse au règlement telle que l'affichage des programmes de candidats sur les panneaux non affectés à cet usage". "Si la commission est saisie de dépassements le jour du scrutin, les requêtes seront tranchées immédiatement," avait-il précisé.
Gouvernement : le président Bouteflika charge Youcef Yousfi d'assurer l'intérim des fonctions du Premier ministre Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a chargé Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, d'assurer l'intérim des fonctions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, appelé à diriger la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, indique jeudi un communiqué de la présidence de la République. M. Ahmed Ouyahia a été nommé ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, en remplacement de Mohamed Moulay Guendil, appelé à d'autres fonctions. De son côté, Abdelaziz Belkhadem a été nommé ministre d'Etat, conseiller spécial du président de la République, conclut le communiqué. Youcef Yousfi, Premier ministre par intérim: un technocrate au service de l'Etat Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, chargé jeudi par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d'assurer l'intérim des fonctions du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est un technocrate ayant occupé plusieurs responsabilités au sein de l'Etat. Né le 2 avril 1941 à Batna, M. Yousfi a été ministre de l'Energie et des Mines du 24 juin 1997 au 23 décembre 1999 et depuis le 28 mai 2010 jusqu'à aujourd'hui. Il avait dirigé, auparavant, le ministère des Affaires étrangères du 23 décembre 1999 au 26 août 2000, avant d'être nommé ministre délégué auprès du chef du gouvernement du 26 août 2000 au 31 mai 2001. Fonctions occupées : - 2008 -2010: ambassadeur à Tunis. - 2006-2008: représentant permanent auprès des Nations unies, New York. - 2001-2005: ambassadeur à Ottawa (Canada). - 2000-2001: ministre délégué auprès du chef du gouvernement. - 1999: ministre des Affaires étrangères. - 1998-1999: président de l'OPEP. - 1997: ministre de l'Energie et des Mines. - 1997: élu député à l'Assemblée populaire nationale. - 1996: directeur de cabinet à la présidence de la République. - 1988: président du Conseil d'administration du Fonds de Participation "Mines, Hydrocarbures et Hydraulique". - 1985: directeur général de la Sonatrach. - 1979: vice-président de la Sonatrach. - 1973-1978: maître de conférences, puis professeur de Génie-Chimique à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger et à l'Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumédiène (Bab Ezzouar) où il a dirigé, également, l'Institut de Chimie. M. Yousfi est Docteur d'Etat en Sciences physiques de l'Université de Nancy (France), ingénieur diplômé de l'Ecole nationale supérieure des Industries chimiques de Nancy (France) et titulaire d'un diplôme en économie.