Il arrive toujours un moment où l'éternel positionnement dans l'opposition incite à vouloir un changement radical. Certains sont-ils nés pour demeurer dans l'opposition et d'autres pour demeurer au pouvoir ? Alors, ces derniers pensent qu'ils ne perdent rien, enfin pas grand-chose, à en appeler à la politique de l'effervescence. Pourquoi l'effervescence ? Il s'agit de créer une crise puis de tenter d'en tirer les " bénéfices " et d'en faire le meilleur usage. Ceux qui affectionnent d'évoluer dans un bouillonnement anarchique savent qu'en temps de sérénité, toutes les variables participent à l'équilibre et que les extrêmes (ou extrémistes) ne trouvent pas un milieu favorable à leur émergence. Alors, il faut sortir de la sérénité. Ils n'ont pas pu construire l'intérêt général, ils n'ont pas pu contribuer à sortir le pays de la crise, par contre, ils se sont sortis eux-mêmes de la crise. Il leur reste maintenant à émerger, mais ils ont la conviction qu'ils doivent réaliser le vide pour rester ensuite les seuls à l'occuper. Il y en a ceux qui pensent qu'il faudrait impérativement créer des impasses pour qu'ils se présentent comme recours. C'est un phénomène appelé " révolutions arabes " par ceux qui de l'extérieur du pays ont manipulé des " indigènes " pour faire sombrer leurs pays dans des guerres civiles. Il faudrait cependant " dire vrai ", car ce n'est pas toujours l'opposition qui a tort. On a tort quand on veut s'offrir le pouvoir à vie. " Laissez-nous vous détruire puis nous vous reconstruirons ". Ça, c'était le logiciel américain appliqué en Irak et en Afghanistan. Le logiciel a maintenant changé. Détruisez votre pays et nous vous reconstruirons. Il s'en trouvera toujours ceux qui répondront " OK ". C'était le cas en Irak et ailleurs. S'il n'y avait pas ce genre d'ambitieux, il n'y aurait pas eu de guerre civile dans le monde arabe. Mais, s'il n'y avait pas eu ces messieurs du pouvoir qui ne veulent rien abandonner, il n'y aurait pas eu de printemps arabe, avec tout ce qui s'en était suivi. " Ils ont détruit leurs maisons avec leurs propres mains ". Et dire qu'il y a ceux qui appellent les grandes puissances à intervenir militairement pour bombarder leurs propres populations. Hitler disait que ses meilleures armes ne sont pas matérielles. Elles ont pour noms démoralisation, la perte de confiance, la haine pour les autres … " Une gazette vaut plus que dix divisions ". L'action psychologique. C'est l'arme capable de créer des guerres civiles, de détruire des nations.