La Société nationale des véhicules industriels (SNVI) créera, prochainement avec d'autres partenaires une nouvelle société mixte de distribution en Algérie des produits Mercedes-Benz fabriqués localement, a annoncé, hier à Alger, son P-DG, Hamoud Tazerouti. "Nous allons créer, très prochainement, une nouvelle société de distribution des produits finis de la marque Mercedes-Benz fabriqués en Algérie", a indiqué M. Tazerouti, ajoutant que les deux parties sont "en négociations" avec leurs partenaires pour la finalisation de ce projet. Avec ce contrat, la SNVI deviendra le distributeur exclusif des produits de la marque allemande, fabriqués dans ses deux usines de Rouiba (Alger) et de Tiaret. Les partenaires dans cette joint-venture seront la SNVI, la Direction des fabrications militaires relevant du ministère de la Défense nationale (DFM/MDN), Immo Constantine (filiale de la SGP-Equipag) et l'émirati Aabar, selon M. Tazerouti, qui précise que "la SNVI sera l'actionnaire majoritaire pour la partie algérienne". Concernant les véhicules de la même marque importés, le premier responsable de la SNVI a indiqué que la nouvelle structure commerciale prendra en charge l'importation et la distribution, en exclusivité, "si un besoin est exprimé" en la matière. Interrogé sur le capital de cette nouvelle société mixte, M. Tazerouti a affirmé que "rien n'est retenu pour l'instant". "Ce qui est sûr, c'est que cette société ne tardera pas à voir le jour", a-t-il assuré. Le P-DG de la SNVI a précisé que la création de cette nouvelle société s'inscrivait dans le cadre du plan de développement stratégique du groupe. La création de cette nouvelle société "va permettre aux sociétés de production de se concentrer sur leur activité", a-t-il dit, assurant que la distribution et le service après-vente de cette société seront "conformes aux normes de Daimler/Mercedes-Benz". Par ailleurs, M. Tazerouti a évoqué l'éventualité d'intégrer la division commerciale de la SNVI dans la nouvelle société mixte. Trois sociétés à capitaux mixtes ont été créées dans le cadre de la mise en œuvre des protocoles d'accords algéro-émirati-allemands pour le développement de l'industrie mécanique nationale. Il s'agit de la Société algérienne de production de poids lourds de marque Mercedes-Benz/SPA Rouïba, de la Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz/SPA/Tiaret et d'une autre Société algérienne de fabrication de moteurs de marque allemande (Mercedes-Benz, Deutz et MTU) SPA/Oued Hamimime (Constantine).
La SNVI se dotera d'une nouvelle fonderie de grande capacité Hamoud Tazerouti a indiqué hier que la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) se dotera d'ici à trois ans d'une nouvelle fonderie d'une capacité de production annuelle de 18 000 tonnes. "La SNVI compte réaliser dans les trois prochaines années une nouvelle fonderie d'une capacité de production de 18 000 tonnes/an d'un coût d'investissement de 10 milliards de DA", a-t-il déclaré. Devant être implantée dans la zone industrielle de Rouiba , cette nouvelle fonderie doit fournir tous les bruts de fonderie et de forage (cadre châssis, réservoir à air et à carburant, équipement industriel tracté) à la société de production des camions et de bus Mercedes-Benz de Rouiba, filiale de la SNVI. L'Algérie, le Fonds d'investissement émirati ''Aabar'' et l'allemand Daimler avaient signé en mars 2011 un accord de partenariat pour la création d'une société commune de fabrication de véhicules industriels. L'accord a été signé pour la partie algérienne par les ministères de la Défense nationale, de l'Industrie, de la PME et la Promotion de l'investissement. La société implantée sur le site de la SNVI à Rouiba, devra produire 8 500 véhicules industriels par an de marque Mercedes-Benz, et atteindra une capacité de production de 16 500 véhicules/an sur cinq ans. Cette production est destinée ''à la satisfaction des besoins du marché national'', selon les termes de l'accord. Le projet devra créer environ 3 500 emplois au titre de la relance des activités d'intégration et du développement de la sous-traitance. Ce partenariat industriel sera accompagné, par ailleurs, d'une action soutenue d'intégration locale, notamment à travers la production des moteurs nécessaires à ces véhicules par le complexe de Oued Hamimine (Constantine), ainsi que la relance du réseau national de sous-traitance. Il porte également sur le lancement d'importants programmes de formation professionnelle spécialisée à différents niveaux sur le site de la SNVI. La nouvelle fonderie fournira également les bruts de fonderie à cette usine de production des moteurs Mercedes-Benz à Constantine et dont la SNVI n'est pas actionnaire, a ajouté M. Tazerouti. L'usine de Constantine a été fondée en 2012 via une joint-venture entre trois partenaires à savoir Immo Constantine (filiale de la SGP-Equipag), la direction des fabrications militaires relevant du ministère de la Défense nationale (DFM/MDN) et l'émirati Aabar pour une capacité de production de 16 500 moteurs/an et dont le démarrage de la production est prévu fin 2014, selon le P-DG de la SNVI. Toutefois, la SNVI fournira l'unité de Constantine sans attendre la construction de la nouvelle fonderie qui viendra renforcer les capacités actuelles de l'entreprise, a-t-il tenu à préciser. Implantée à Rouiba avec une capacité de production de 12 000 tonnes/an, l'ancienne fonderie doit bénéficier, à son tour, d'une opération de mise à niveau pour un montant de 3,5 milliards DA, a encore précisé M. Tazerouti.
Montage de la première voiture-atelier "made in Algeria" Le montage de la première voiture "made in Algeria" de marque Renault, destinée à la formation du personnel, a déjà commencé dans l'usine de Renault Production Algérie (RPA), implantée à Oued Tlélat (Oran), a annoncé le P-DG de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Hamoud Tazerouti. "Les kits des véhicules sont déjà arrivés sur le site de production à Oued Tlélat et le montage des voitures-ateliers a déjà commencé", a indiqué le premier responsable de la société nationale des véhicules industriels, entreprise partenaire dans ce projet aux côtés du constructeur français et du Fonds national d'investissement (FNI). Selon M. Tazerouti, le personnel de RPA a commencé à monter les premières voitures-ateliers destinées à sa formation, avant d'entamer l'opération de montage des voitures destinées à la commercialisation sur le marché algérien. A cet effet, M. Tazerouti a assuré que les travaux de réalisation de l'usine Renault Production Algérie "avancent conformément au calendrier prévu et va être livré dans les délais fixés". "La première voiture de type Nouvelle Symbol, montée en Algérie sortira des ateliers le 20 novembre 2014, comme prévu par le partenaire français", a-t-il précisé. Pour mettre en place un réseau national de sous-traitance devant approvisionner l'usine en matière d'équipement et accessoires industriels, une dizaine de sous-traitants nationaux ont été présélectionnés et "sont à un stade avancé d'audit", selon M. Tazerouti. Au départ, "on a commencé par les fichiers de la SNVI, de la SGP-Equipag et ceux des bourses régionales de sous-traitance", a-t-il poursuivi, ajoutant que l'opération de sélection et d'audit "se poursuit toujours". Pour l'aménagement du site de l'usine RPA, l'Etat algérien a octroyé à cette société les anciens bâtiments de l'ex-Sonitex que la SNVI a mis à niveau. RPA prend en charge les travaux d'aménagement en ateliers de production, achevés à près de 70%. Ceci, en attendant la construction de nouvelles infrastructures", a-t-il encore affirmé. Evoquant la question de la formation du personnel de RPA, le P-DG de la SNVI a indiqué que le premier contingent avait achevé sa formation et que deux autres suivent actuellement un autre cycle de formation. Détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne dont 34% par la SNVI, 17% par le FNI, et 49% par le constructeur français, l'usine de RPA créée par le bais d'une joint-venture produira à son démarrage 25 000 véhicules/an, puis 75 000 unités avant d'arriver à 150 000 véhicules/an, dix ans après le début de la production. La zone d'activités d'Oued Tlélat a été choisie pour l'implantation de l'usine en raison notamment de la disponibilité de la main d'œuvre qualifiée, sa proximité du port d'Oran, son infrastructure industrielle et logistique ainsi que pour son réseau autoroutier, de chemin de fer et de TIC.