La stabilité et le développement du pays, les jeunes ainsi que le secteur de la culture ont été largement évoqués par les candidats et leurs représentants, dans leurs discours au seizième jour de la campagne électorale. Le directeur de campagne du candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a soutenu à Mascara que le programme de ce dernier a pour objectif d'asseoir les fondements d'un Etat moderne consacrant les droits fondamentaux de tous les Algériens. Il a expliqué qu'il s'agit également de remettre le flambeau à la jeune génération qui "dispose aujourd'hui de tous les atouts devant permettre aux jeunes intellectuels de gouverner le pays". "C'est cela le nouveau pari du candidat Bouteflika guidé par le seul et unique souci de mettre en place un Etat fort, moderne et démocratique", a-t-il martelé. Revenant sur les acquis réalisés sous la direction du président sortant, M. Sellal a insisté sur la préservation de la stabilité sans laquelle aucun développement ne peut intervenir. Il a réitéré, à Sidi Bel Abbès, que la stabilité du pays a été le "principal acquis" durant les trois mandats de Bouteflika et "c'est cette stabilité que nous devons défendre, car, a-t-il insisté, il s'agit bel et bien d'un acte de souveraineté nationale sans lequel rien ne peut être entrepris". Le candidat indépendant Ali Benflis, qui a animé deux meetings à Tiaret et Aïn Defla, a exprimé sa volonté d'approfondir "la réconciliation nationale", d'engager un "dialogue sans exclusive", soulignant que l'Algérie a besoin de "profondes réformes" pour "garantir" sa stabilité politique et économique. Pour sa part, le candidat du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a appelé, à Ouargla, à unifier les efforts pour préserver la stabilité politique et la paix sociale dans le pays. Il a affirmé que son parti "ne cesse de militer pour unifier les efforts afin de bâtir un Etat fort et moderne et abolir les divisions pour préserver la stabilité politique et la paix sociale". Il a considéré, à cet égard, que la préservation de la stabilité du pays ne peut se faire qu'à travers une "meilleure gestion" de l'économie nationale et l'instauration "effective" d'une paix sociale, en prenant notamment en charge les préoccupations des jeunes. "Le moment est venu pour les jeunes de prendre les rênes du pays en vue de concrétiser le principe de la succession des générations" aux postes de responsabilité, a-t-il encore déclaré, expliquant que son parti consacre une grande importante à cette catégorie. De son côté, la candidate du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s'est penchée sur la culture en promettant d'institutionnaliser la "souveraineté" de ce secteur de la culture. "Nous possédons un patrimoine culturel extraordinaire à travers l'ensemble du territoire national", a-t-elle rappelé lors d'un meeting à Mila, avant d'ajouter: "Je fais le serment, si je serais élue, à institutionnaliser la culture en tant que secteur souverain". Mme Hanoune a relevé, par la même occasion, la capacité du secteur de la culture à créer des emplois, réitérant ses engagements à "mettre fin" aux emplois "précaires", et ce, dans le cadre d'un "projet de société qui tranche définitivement avec le système du parti unique", auquel elle impute, ce qu'elle qualifie de "désertification" agricole et de "déstructuration industrielle".
Tourisme, désenclavement et modernisation de l'ANP Le tourisme saharien, le désenclavement et le développement local, mais aussi les droits des victimes du terrorisme et la modernisation de l'Armée nationale populaire (ANP) ont figuré, lundi, au menu des candidats à la présidentielle du 17 avril, au 16ème jour de la campagne électorale. Depuis Djanet, le candidat Ali Benflis s'est engagé à promouvoir le tourisme saharien et les activités connexes s'il est élu, expliquant que ce secteur constituait la principale ressource de la population locale. M. Benflis a estimé que le développement de ce secteur est à même de permettre la relance des dizaines d'agences de tourisme à l'heure actuelle, "inactives", en mettant en place "une batterie de mesures contenues dans le projet de renouveau national". Le candidat a, par ailleurs, préconisé le recours à un nouveau découpage administratif, à la révision des codes de la wilaya et de la commune et à une meilleure distribution des ressources du pays. Pour sa part, la candidate du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune, a estimé à Jijel que les programmes de développement local n'étaient pas menés au rythme qu'il fallait. M. Hanoune a également critiqué "l'état déplorable" du réseau routier de la wilaya, ce qui, selon elle, pénalisait le développement local et accentuait ''l'isolement'' des localités les plus reculées de la région. Abordant la tragédie nationale des années 1990, Hanoune, qui a rappelé les souffrances endurées par la wilaya durant cette période, s'est engagée à "assainir les dossiers en suspens liés à cette douloureuse période, pour un ''nouveau départ collectif". De son côté, le candidat Moussa Touati, du Front national algérien (FNA) est revenu lui également à Médéa sur ce dossier plaidant en faveur de la prise en charge des victimes du terrorisme, notamment celles vivant dans cette région et qui ont perdu leurs terres. ''Des habitants de Médéa ont été dépossédés de manière illégale des terres de leurs ancêtres, après avoir fui leurs domiciles durant la tragédie nationale'', a-t-il souligné, appelant à les "rétablir dans leurs droits". En outre, il a évoqué la situation des groupes d'autodéfense et les gardes communaux qui combattaient le terrorisme, estimant que ces derniers "ont été abandonnés" après le retour de la paix. Par ailleurs, le candidat Ali Fawzi Rebaïne, du parti Ahd 54, a axé son discours, à Arzew (Oran), sur le service militaire et la professionnalisation de l'armée nationale populaire. M. Rebaïne s'est engagé, s'il est élu, à supprimer le service national, "en laissant ses portes ouvertes à ceux qui veulent s'entraîner pour une durée de six mois". Il a, également, promis de "moderniser et bâtir une "armée professionnelle" en la dotant de tous les moyens nécessaires, et en même temps, de "rajeunir" les responsables de cette institution. Selon lui, l'Armée ne doit pas se mêler de politique, et doit être au service du peuple. Ces quatre candidats ont achevé leurs réunions électorales en appelant les électeurs à se rendre massivement aux urnes le jour du scrutin.