Le tourisme saharien, le désenclavement et le développement local, mais aussi les droits des victimes du terrorisme et la modernisation de l'armée nationale populaire (ANP) ont figuré lundi, au menu des candidats à la présidentielle du 17 avril, au 16ème jour de leur campagne électorale. Depuis Djanet, le candidat Ali Benflis, s'est engagé dimanche soir à promouvoir le tourisme saharien et les activités connexes s'il est élu, expliquant que ce secteur constituait la principale ressource de la population locale. M. Benflis a estimé que le développement de ce secteur est à même de permettre la relance des dizaines d'agences de tourisme à l'heure actuelle, "inactives", en mettant en place "une batterie de mesures contenues dans le projet de renouveau national". Le candidat a par ailleurs préconisé le recours à un nouveau découpage administratif, à la révision des codes de la wilaya et de la commune et à une meilleure distribution des ressources du pays. Pour sa part, la candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a estimé à Jijel que les programmes de développement local n'étaient pas menés au rythme qu'il fallait. Mme. Hanoune a également critiqué "l'état déplorable" du réseau routier de la wilaya, ce qui, selon elle, pénalisait le développement local et accentuait ''l'isolement'' des localités les plus reculées de la région. Abordant la tragédie nationale des années 1990, Mme. Hanoune, qui a rappelé les souffrances endurées par la wilaya durant ces années, s'est engagée à "assainir les dossiers en suspens liés à cette douloureuse période, pour un ''nouveau départ collectif". De son côté, le candidat Moussa Touati, du Front national algérien (FNA), est revenu lui également à Médéa sur ce dossier du terrorisme, plaidant en faveur de la prise en charge des victimes du terrorisme, notamment celles vivant dans cette région et qui ont perdu leurs terres. ''Des habitants de Médéa ont été dépossédés de manière illégale des terres de leurs ancêtres, après avoir fui leurs domiciles durant la tragédie nationale'', a-t-il souligné, appelant à les "rétablir dans leurs droits". En outre, il a évoqué la situation des groupes d'autodéfense et les gardes communaux qui combattaient le terrorisme, estimant que ces derniers, "ont été abandonnés" après le retour de la paix. Par ailleurs, le candidat Ali Fewzi Rebaïne, du parti Ahd 54, a axé son discours à Arzew (Oran), sur le service militaire et la professionnalisation de l'armée nationale populaire. M. Rebaïne s'est engagé, s'il est élu, à supprimer le service national, "en laissant ses portes ouvertes à ceux qui veulent s'entraîner pour une durée de six mois". Il a également promis de "moderniser et bâtir une "armée professionnelle" en la dotant de tous les moyens nécessaires, et en même temps, de "rajeunir" les responsables de cette institution. Selon lui, l'armée ne doit pas se mêler de politique, et doit être au service du peuple. Ces quatre candidats ont achevé leurs réunions électorales en appelant les électeurs à se rendre massivement aux urnes le jour du scrutin.