Le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel espèrent que la réunion sur l'Ukraine prévue aujourd'hui à Genève permettra de trouver une solution pacifique à la crise qui affecte ce pays. "Les leaders russe et allemande ont souligné l'importance des négociations quadripartites (Russie, Union européenne, Etats-Unis, Ukraine) programmées pour le 17 avril à Genève et espéré que cette réunion permettrait de donner un signal clair susceptible de remettre le pays sur la voie de développement pacifique", lit-on dans un communiqué diffusé par le Kremlin à l'issue d'un entretien téléphonique entre M. Poutine et Mme Merkel. Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a annoncé mardi le début d'une opération spéciale impliquant l'armée régulière dans l'est du pays où des manifestations réunissant des partisans de la fédéralisation de l'Ukraine se déroulent depuis quelques jours. Les manifestants, drapeaux russes à la main, réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions. La semaine dernière, l'UE a confirmé que la rencontre sur la crise ukrainienne réunissant la Russie, les Etats-Unis, l'Ukraine et l'UE se déroulerait le 17 avril à Genève. La Russie y sera représentée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. La haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, se rendra également à Genève, de même que le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Kiev lance une opération qui risque de déstabiliser tout le pays En dépit de déclarations pacifiques, Kiev a lancé une opération militaire susceptible de déclencher une guerre civile en Ukraine, a déclaré le délégué aux droits de l'homme du ministère russe des Affaires étrangères Konstantin Dolgov. "En dépit de déclarations pacifiques de ces derniers jours, Kiev a lancé une campagne militaire qui peut amener, comme nous avons prévenu à maintes reprises, à une guerre civile et une puissante déstabilisation (…) de l'Ukraine dans son ensemble", a indiqué le diplomate. Il s'agit, selon M. Dolgov, d'une "politique absolument irresponsable visant à humilier les millions de citoyens de l'Ukraine, à ignorer complètement leurs droits et libertés légitimes". "Le principe même de la suprématie de la loi est foulée aux pieds", a-t-il conclu. L'armée régulière ukrainienne a pris mardi le contrôle de l'aérodrome de Kramatorsk (est), l'attaque a fait, selon différentes sources, de quatre à plusieurs dizaines de morts parmi les partisans de la fédéralisation de l'Ukraine. Par contre, il n'y a pas eu de victimes parmi les militaires, d'après le ministère ukrainien de l'Intérieur. "Il importe que l'aérodrome ait été libéré sans victimes ni pertes", a notamment déclaré un porte-parole du ministère devant les journalistes à Kiev.
Le président russe juge inadmissible le recours à l'armée Le recours aux forces armées en vue de réprimer les protestations qui se poursuivent dans le sud-est de l'Ukraine est inadmissible, a estimé le président russe Vladimir Poutine. "Le président a souligné que l'emploi par le régime actuel de forces armées en vue de réprimer les actions de protestation menées par la population civile dans le sud-est de l'Ukraine était inadmissible", lit-on dans un communiqué diffusé par le Kremlin à l'issue d'un entretien téléphonique entre le chef d'Etat russe et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Dans le même temps, M. Poutine a déclaré que la récente escalade de la crise ukrainienne était due à la "politique irresponsable" des autorités de Kiev et à leur refus de prendre en considération les droits et intérêts des russophones. Le président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov a annoncé mardi le début d'une opération spéciale impliquant l'armée régulière dans l'est du pays où des manifestations réunissant des partisans de la fédéralisation de l'Ukraine se déroulent depuis quelques jours. Mardi soir, les militaires ukrainiens ont repris le contrôle de l'aérodrome de Kramatorsk, dans la région de Donetsk (est du pays), occupé auparavant par les forces d'autodéfense. Selon différentes sources, l'attaque a fait de quatre à plusieurs dizaines de morts parmi les partisans de la fédéralisation du pays.
… Et appelle l'ONU à condamner l'assaut Le président russe Vladimir Poutine a appelé l'ONU à condamner l'opération militaire lancée par Kiev dans le sud-est de l'Ukraine, lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a annoncé le service de presse du Kremlin. "L'entretien a porté sur l'aggravation de la crise en Ukraine suite au lancement par les autorités de Kiev d'une opération militaire dans l'est du pays. Selon M. Poutine, la Russie espère que l'Organisation des Nations unies et la communauté internationale condamneront fermement ces actions anticonstitutionnelles", a indiqué le service de presse.
Le Conseil de l'Europe préoccupé Le Conseil de l'Europe est préoccupé par les informations en provenance de la ville ukrainienne de Kramatorsk où une attaque de l'armée régulière contre l'aérodrome local a fait des morts et des blessés, a annoncé le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l'Europe Daniel Höltgen. Selon M.Höltgen, le Conseil de l'Europe est très préoccupé et appelle les parties à éviter des actes de violence et des actions susceptibles de provoquer l'escalade des tensions. Il a rappelé que le secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjorn Jagland avait déjà exhorté les deux parties "à éviter des violences et à lancer un dialogue politique". Les militaires ukrainiens dotés de chars et d'autres véhicules blindés ont pris mardi le contrôle de l'aérodrome de Kramatorsk, dans la région de Donetsk (est du pays). L'attaque a fait, selon différentes sources, de quatre à plusieurs dizaines de morts parmi les partisans de la fédéralisation du pays. Le ministère ukrainien de l'Intérieur a fait état d'un blessé dans les rangs des militaires ukrainiens. Les Forces d'autodéfense populaire de la région de Donetsk affirment avoir capturé une dizaine de militaires.
L'armée prête à lancer une opération de nettoyage Les membres des milices populaires de Donetsk estiment que les militaires ukrainiens se préparent à "nettoyer" la ville et sa région, a annoncé hier à RIA Novosti Nikolaï Solntsev, commissaire du mouvement patriotique pro-russe Front de l'Est. "La situation est tendue. Plusieurs avions de transport ont atterri à l'aéroport de Donetsk, mais les accès de l'aéroport sont bloqués. Selon les informations dont nous disposons, les militaires préparent une opération de nettoyage", a déclaré l'interlocuteur de l'agence. D'après lui, "la guerre civile a déjà commencé". Cependant, a-t-il ajouté, "nous n'observons pas pour le moment de combats d'envergure, mais uniquement des accrochages locaux". "Nous sommes prêts à n'importe quelles actions. Nous sommes aux côtés du peuple, et ce dernier nous donne le droit de défendre ses intérêts. Nous sommes prêts à tout dénouement, à tout événement qui aura lieu", a conclu le militant pro-russe. Des manifestations réunissant des partisans de la fédéralisation de l'Ukraine se déroulent depuis quelques jours dans l'est du pays: à Donetsk, Kharkov et Lougansk. Les manifestants, des drapeaux russes à la main, réclament des référendums sur le statut politique de leurs régions. Samedi dernier, le mouvement de protestation s'est propagé à l'ensemble de la région de Donetsk. Les autorités de Kiev ont fait appel aux forces armées pour lancer une opération d'envergure visant à mater les résistances. Des affrontements particulièrement violents entre les manifestants et les forces de l'ordre ont été enregistrés dans deux villes de la région de Donetsk: samedi dernier à Slaviansk et mardi à Kramatorsk.