Pour défendre le consommateur le contrôle de la qualité d'un produit est d'importance capitale car, parfois, la négligence de cette analyse peut causer des désagréments voire la mort de consommateurs. C'est ainsi que le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQE) est un organisme dont le rôle est primordial en la matière. Le CACQE est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère du Commerce. C'est un espace intermédiaire qui constitue d'une part, un soutien technique au profit des administrations chargées du contrôle de la qualité et de la sécurité des produits et, d'autre part un appui aux opérateurs économiques . Il constitue un véritable "bouclier" pour vérifier les produits suspectés d'être douteux pouvant nuire à la santé du consommateur. Créé sous tutelle du ministère du Commerce, le CACQE est un organisme à vocation scientifique et technique dont la mission principale est de gérer le réseau de la répression des fraudes. C'est d'ailleurs à travers ses vingt laboratoires qu'il met à la disposition des services extérieurs chargés de la qualité une capacité importante en matière de contrôle analytique afin de renforcer la promotion de la qualité. C'est ainsi qu'à l'issue des opérations de contrôle par échantillonnage que le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage affirme qu'en 2013, le nombre total des échantillons analysés par les laboratoires dans le cadre de la répression des fraudes s'élevait à 14.336 échantillons donnant lieu à 3.438 cas de non conformité, soit 24%. Par ailleurs, le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage indique que pour ce qui est des produits industriels, les opérations de contrôle se sont limitées aux appareils électroménagers. Et c'est ainsi que parmi les 109 échantillons acheminés vers les laboratoires du CACQE, 77,06% d'appareils étaient non conformes. Les échantillons analysés déjà mis en vente sont prélevés par les agents de contrôle au niveau des frontières ou à l'intérieur du marché national. La preuve cette analyse a permis de noter que les taux de non-conformité les plus élevés enregistrés durant cette période concernent essentiellement les denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, les viandes et les produits à base de viande, les eaux et les boissons, les conserves, ainsi que les gâteaux. Or, ce sont des produits de large consommation et donc ils constituent un véritable risque qu'encourent les consommateurs sans le savoir. D'ailleurs, le CACQE indique que les cas de non-conformité sont attribués généralement à la négligence et le non respect des règles d'hygiène, la mauvaise conservation ou encore aux mauvaises conditions de stockage de la matière première. En tous cas, les capacités de ces opérations de contrôle de cet organisme très important dans la lutte contre la fraude devraient se renforcer par la mise en service de 28 nouveaux laboratoires de contrôle ainsi que le laboratoire national d'essai en 2015. En effet, selon le ministère du Commerce, 12 laboratoires de contrôle de la qualité et de la répression de la fraude seront réceptionnés en 2014 au niveau national. Et pour cela, une enveloppe de 1,28 milliard DA est consacrée pour l'équipement de ces laboratoires ou pour renouveler les équipements scientifiques des laboratoires déjà existants. Les capacités de contrôle des produits industriels seront renforcées fin 2015 avec l'entrée en service du premier laboratoire national d'essai. Le coût global de ce projet s'élève à 1,4 milliard DA. "Ces laboratoires, qui s'ajouteront aux 20 opérationnels, couvriront en 2015 l'ensemble des wilayas du pays. L'objectif étant de réaliser un laboratoire par wilaya", avait souligné le ministre du Commerce, Mustapha Benbada.