Lors de la 29e séance plénière de Assemblée générale de l'ONU, tenue vendredi après-midi à New York, le chef de la délégation algérienne, M. Youcef Youcefi a appelé l'ONU à renforcer son appui à la mise en œuvre du Nepad. L'Assemblée générale a achevé son débat sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Face aux défis liés à cette mise en œuvre, le chef de la délégation algérienne, a estimé que la réponse africaine aux nouveaux défis de la paix et de la sécurité doit se traduire par une nouvelle approche fondée sur les capacités africaines, une volonté politique et un engagement stratégique de rapatriement sur le sol africain des actions de construction et de consolidation de la paix. Il a regretté le retard des pays africains dans la réalisation de la majorité des OMD. Il a toutefois affirmé que l'augmentation de l'APD, la mise en œuvre de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale et bilatérale et les avancées dans la libéralisation effective du commerce international devraient pouvoir constituer des étapes importantes sur la voie de la réalisation des objectifs que la communauté internationale s'est fixée pour le développement du continent africain. Par ailleurs, il a rappelé que l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour traduire les objectifs du Millénaire en actes concrets de sa politique nationale de développement, et qu'elle a également œuvré dans le cadre de l'initiative du Nepad en vue de promouvoir tous les efforts tendant au développement de l'Afrique. "La consolidation des réformes au plan interne à travers le renforcement de la démocratie et de l'état de droit s'inscrit dans le cadre de notre volonté de poursuivre la modernisation de notre Etat, de notre économie et de notre société", a-t-il avancé. Il a conclu en affirmant que l'Algérie s'est soumise volontairement au mécanisme d'examen par les pairs. Face aux défis liés à la mise en œuvre du Nepad, les sept délégations, qui sont intervenues avant-hier, ont souligné la nécessité de renforcer le rôle d'appui des Nations unies. Aussi le représentant du Cameroun a-t-il dit attendre de l'ONU qu'"elle joue, au sein de la communauté internationale, le rôle d'incitation, de mobilisation et de coordination des apports et des initiatives déployées pour féconder les efforts des pays africains". Dans cette optique, les délégations du Cameroun, du Rwanda et de l'Angola ont plaidé pour le maintien et le renforcement du Bureau du Conseiller spécial pour l'Afrique, en réponse à la proposition du secrétaire général de procéder à un remaniement organisationnel des activités de l'ONU sur le continent africain. Plusieurs mesures ont été proposées pour consolider le rôle dudit Bureau, parmi lesquelles figurent la préservation de son intégrité, la création d'un poste de secrétaire général adjoint, le pourvoi urgent de tous les postes et le déploiement de ressources additionnelles pour permettre au Bureau d'accroître ses capacités de planification des programmes, de suivi et d'évaluation des résultats. En rappelant que les besoins de l'Afrique sont d'une telle importance et spécificité qu'ils doivent jouir aux Nations unies d'une attention continue, le représentant du Rwanda a proposé la tenue, au cours de la prochaine session de l'assemblée générale, d'une réunion de haut niveau sur les besoins de développement de l'Afrique. Le continent africain étant en retard dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les partenaires au développement ont été exhortés à définir une nouvelle architecture de l'aide plus coordonnée et à harmoniser les normes et réglementations existantes. Ils ont aussi été appelés à tenir leurs engagements de doubler l'aide publique au développement (APD) d'ici à 2015, à alléger le fardeau de la dette et à favoriser l'intégration de l'Afrique dans le commerce international.