La 61e session de l'Assemblée générale des Nations unies s'ouvrira demain au siège de l'ONU à New York. Elle sera présidée par la Bahraïnie Shekha Haya Rashed Al Khalifa qui est la 3e femme à occuper ce poste depuis la 24e session tenue en 1969. Parmi les principaux thèmes qui seront discutés au grand palais de verre de Manhattan, la réforme du Conseil de sécurité et du Secrétariat de l'ONU, les réformes liées à la gestion et à l'examen des mandats proposés par le secrétaire général, Kofi Annan. Les questions relatives aux conflits armés, la lutte contre le terrorisme et l'environnement seront également au menu de ce grand débat annuel auquel prendront part des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement. Après l'ouverture de la session, l'Assemblée générale tiendra les 14 et 15 septembre un dialogue de « haut niveau » sur les migrations internationales et le développement. La 61e session dans sa totalité, qui durera jusqu'à la mi-septembre 2007, devrait également poursuivre les travaux sur certaines questions en suspens depuis le sommet mondial de 2005. En septembre 2005, un nombre inégalé de chefs d'Etat et de gouvernement se sont rassemblés pendant 3 jours à l'occasion d'une réunion tenue au siège de l'ONU à New York, en vue d'examiner le progrès accompli dans la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire, adoptée lors d'un sommet en 2000. Au cours de la 60e session, l'Assemblée générale s'est prononcée sur plusieurs mandats, notamment la création d'un Commission de la consolidation de la paix et d'un Conseil des droits de l'homme. L'examen de certaines directives concernant les réfomes du Secrétariat de l'ONU et de la gestion, l'environnement devraient se poursuivre au cours de cette session. Un débat général sera tenu pendant au moins 9 jours, à partir du 19 septembre 2006, afin de donner aux Etats membres la possibilité d'exprimer leurs vues sur les grandes questions internationales. Pour la deuxième fois, un thème du débat général à la 61e session a été proposé par la présidence de l'Assemblée générale aux Etats membres en application de la résolution 58/126 de l'asemblée. Le thème proposé est intitulé « Mise en œuvre d'un partenariat mondial au service du développement ». Cette session intervient au lendemain de l'agression israélienne contre le Liban. Les analystes s'attendent à voir la résolution 1701, mettant fin aux hostilités, appliquée dans toute sa rigueur. En effet, le pays du Cèdre continue à subir l'embargo maritime et aérien imposé par Israël. Ce grand rendez-vous planchera également sur les foyers de tension, localisés pour la plupart dans la région du Proche et Moyen-Orient, comme l'Irak, l'Afghanistan et le Soudan. Pour rappel, Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, avait présidé la 29e session de l'Assemblée générale de l'ONU en 1974. Une femme arabe à la tribune Shekha Haya Rashed Al Khalifa a été élue présidente de la 61e session de l'Assemblée générale le 8 juin 2006. Elle occupait alors les fonctions de conseillère juridique auprès de la Cour royale du royaume de Bahraïn. Juriste de formation, Shekha Haya est triligue (arabe, français, anglais). Elle a présenté d'innombrables communications à des conférences juridiques en Asie, en Europe et aux Etats-Unis sur la diplomatie et l'arbitrage international. Elle a occupé de nombreux postes de responsabilité et représenté son pays en tant qu'ambassadeur en France, en Belgique, en Suisse et en Espagne.