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Décès de la moudjahida Evelyne Safir : L'Algérie perd une autre icône de la Révolution
Publié dans Le Maghreb le 27 - 04 - 2014

Eveline Safir Lavalette, la moudjahida d'origine européenne, a rendu l'âme à l'âge de 87 ans, en son domicile, à Médéa, a-t-on appris samedi auprès de ses proches. Evelyne Safir, épouse de feu le journaliste Abdelkader Safir, née Evelyne Lavalette, en 1927 à Alger, est issue d'une famille de Pieds-noirs installée depuis trois générations en Algérie. La défunte a grandi à Rouiba, banlieue est d'Alger.
Ayant fait le choix très tôt, et évident pour elle, d'être algérienne au point d'en payer le prix fort (arrêtée en novembre 1956, elle fut condamnée à trois ans de prison, torturée, abusivement internée dans un service psychiatrique), aura attendu l'âge de 86 ans pour enfin publier ses textes que l'on reçoit comme un don. Dès 1955, elle s'engage pour l'indépendance de l'Algérie, côtoyant Ben Khedda, Abane, Krim Belkacem, Ben M'hidi, et d'autres. Ses activités au sein du FLN sont nombreuses : liaisons avec remises de documents, hébergement de moudjahidine, transport de matériel, impression de tracts… Arrêtée le 23 novembre 1956 par la police française, torturée, elle est libérée en 1959. À l'indépendance, en 1962, élue à l'Assemblée Constituante, puis à la première Assemblée nationale en 1964, elle participa à l'étude et la mise en place du système éducatif. En 1967, elle épousa le journaliste Abdelkader Safir et mèna, jusqu'à sa retraite, une carrière au ministère du Travail.
Elle adhéra, en 1951, à l'Association de la jeunesse algérienne pour l'action sociale (AJAAS), à travers laquelle elle va mener des actions de solidarité en faveur des populations rurales qui vont lui permettre de découvrir les conditions précaires dans lesquelles vivaient ces dernières.
L'auteure de "Juste algérienne", une autobiographie retraçant son parcours militant au sein du Front de libération nationale (FLN) et des institutions officielles du pays, rejoignait les rangs de la Révolution en 1955, où elle participa par le biais de l'AJAAS à l'impression clandestine d'une revue du FLN.
Evelyne Safir sera engagée, par la suite, comme agent de liaison, chargée de l'impression de tracts, du transport de matériel, de l'acheminement des colis spéciaux et de l'hébergement de certains grands chefs de la Révolution, parmi lesquels, Les colonel Ouamrane, Slimane Dehilis, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, Mohamed Seddik Benyahia, Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda.
Elle participa, en 1956, à l'impression du 1er numéro du journal "El-Moudjahid" et assura également la transcription du communiqué final du "Congrès de la Soummam", de l'"Appel" à la grève des étudiants, ainsi que de la "Lettre" du chahid Zabana à ses parents, avant d'être guillotiné, en juin de la même année.
Arrêtée en novembre 1956 à Oran, lors d'une mission pour le compte de l'instance exécutive du FLN, elle sera jugée et incarcérée successivement à Oran, El-Asnam (Chlef) et El-Harrach (Alger). A sa sortie de prison, elle s'installa provisoirement en France, sous une fausse identité. Un séjour qui sera de courte durée, suite aux intimidations et menaces de mort proférée contre elle par des groupes extrémistes appartenant à l'organisation "La Main rouge", qui a précédé l'organisation criminelle "OAS" (Organisation de l'armée secrète). Elle s'exila, pendant deux ans, en Suisse, puis regagna l'Algérie, à l'indépendance.
Elle est élue à l'Assemblée constituante, puis à la première Assemblée nationale, en 1964, avant d'intégrer le ministère du Travail, en qualité de conseillère, avant d' occuper le poste de directrice de l'Action sociale à Médéa, jusqu'à la fin des années 70.
Retraitée, elle s'installa à Benchicao, à l'est de Médéa, avec son défunt époux, doyen des journalistes algériens, puis déménagea, pour des raisons sécuritaires, à Médéa, à partir de 1993 où elle passa le restant de sa vie.
Dans son livre, qui est tout à fait inédit, et mélange entre poème en prose, réminiscence, évocation, chronique des petits riens, l'écriture d'Evelyne reste inclassable. L'auteure tisse les mots de ses textes comme elle a tissé la tissure de sa vie, avec courage, gravité, intégrité, mais aussi un humour, une fraîcheur et une fantaisie qui sont sa marque.


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