Les travailleurs de la laiterie de Birkhadem " Colaital " sont en grève depuis trois jours pour revendiquer une revalorisation de leurs salaires. Les représentants des travailleurs revendiquent une augmentation de 30%. Avec le SG du ministère de l'Agriculture ils ont pu arracher une augmentation de 10%, mais ils veulent plus et c'est donc directement avec la direction de la laiterie qu'il faut bien discuter, car tout dépendra des capacités de la direction pour répondre positivement à la plateforme des revendications.
Et c'est ainsi que le directeur de la laiterie de Birkhadem "Colaital", Serradj Menad, a affirmé qu'en "dépit de l'illégalité de la grève" l'entreprise "a engagé des négociations avec les représentants des travailleurs qui n'ont pas encore rejoint leur poste de travail". D'ailleurs l'administration de l'entreprise avait engagé des négociations avec les représentants des travailleurs grévistes depuis le premier jour de grève déclenchée par les travailleurs de l'unité pour revendiquer la revalorisation des salaires. Mieux encore, un mémorandum commun a été signé vendredi dernier entre l'administration et le syndicat portant poursuite du dialogue et reprise immédiate du travail. Mais le représentant du syndicat des travailleurs de l'entreprise, Bousetta Yahia, a souligné que la grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de la principale revendication, à savoir la revalorisation des salaires et le règlement des 18 mois de reliquat des primes. Et c'est la raison pour laquelle M. Serradj indique que "la revalorisation des salaires des 520 travailleurs que compte l'entreprise ne peut se faire d'une manière automatique car elle dépend des moyens financiers de l'entreprise". Il a souligné dans ce cadre que l'action de la commission mixte regroupant le partenaire social et l'administration pour le règlement de tous les points relatifs aux primes, à la régularisation de la situation de certains travailleurs et la révision de la grille de salaires en fonction des moyens financiers de l'entreprise a été relancée le 10 mai dernier. Il faut savoir également que les négociations se poursuivaient entre "les représentants de l'administration du groupe industriel des productions laitières (Giplait)", l'administration du complexe Colaital-Birkhadem et les représentants des travailleurs pour parvenir à une plate-forme commune. Enfin à noter que pour éviter tout déficit d'approvisionnement et donc pénurie de ce produit sur le marché, le groupe "Giplait" a eu recours aux unités d'Aarib (Ain Defla) et de Boudouaou (350.000 litres de lait par jour) et à des laiteries privées (120.000 litres) en vue de compenser les 450.000 litres produits par l'unité de Birkhadem. Le sachet se fait rare dans les magasins d'alimentation générale dans la Capitale et les régions limitrophes. Les ménages ont été obligés de se déplacer vers l'usine en question pour avoir du lait. Des femmes, des hommes, des jeunes font la chaine pour avoir un ou deux sachets de lait.