Soixante -neuf ans déjà, où la France a commis des crimes et des massacres contre l'humanité en Algérie. Le 8 Mai 1945 est la date que nos grands-pères, grands-mères et toutes générations confondues ne peuvent oublier. Les Français ont tout fait pour réprimer la demande de liberté des Algériens à Guelma, Kherrata, Sétif et ailleurs, (bilan 45000 victimes algériennes et 103 victimes européennes). Ces pratiques inhumaines utilisées par la France pour faire avorter les tentatives de lutte n'ont fait que renforcer l'attachement des Algériens au droit à l'indépendance dans le cadre de l'unification des rangs du Mouvement national. 69 années sont déjà passées et les Algériens s'en souviennent de cette date très amère. Les massacres du 8 Mai 1945 sont une tache noire pour le passé colonial français, et la France doit avoir honte pour ses crimes en Algérie. Le 8 Mai 1945 est une date qui coïncidait avec la fin de la Seconde Guerre mondiale (1934-1945). Le peuple algérien sortit dans les rues pour réclamer son indépendance, au moment où le monde occidental fêtait sa victoire sur le fascisme et le nazisme. En Algérie, l'armée française, au lieu de tenir sa promesse faite aux Algériens de leur accorder l'indépendance, redouble de férocité. L'histoire en témoigne. Ces massacres avaient été perpétrés dans les villes de Sétif, Guelma et Kherrata et dans d'autres régions du pays. Les soldats français tirèrent à vue sur ceux qui avaient le drapeau algérien à la main et ce fut le signal du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. Pour venger ses 103 morts et mater un peuple désarmé, affamé, vivant de surcroît dans la misère, la France, chantre des droits de l'homme, s'appuya sur l'aviation, les blindés, l'artillerie qui a bombardé des villages et montagnes. Pour l'illustration, plus de 6 000 paysans s'étaient regroupés à Béni Aziz, où les miliciens fusillèrent plus de 700 citoyens. Portées disparues, le sort de 100 autres personnes demeure, 69 ans après, inconnu. Selon des rescapés, cette tuerie collective se faisait par groupes de vingt personnes. Avant la fusillade, les " condamnés " qui n'ont comparu devant aucune juridiction étaient contraints de creuser les fosses des autres victimes. A Aïn El Kébira où plus de 600 indigènes ont été massacrés par les légionnaires et les Sénégalais, la répression a été sanglante. Des hameaux, tels Bourgazene, Beni Bezez et bien d'autres douars, sont rasés de la carte. Le cheptel de ces hameaux est volé. Les provisions des paysans sont soit brûlées, soit confisquées. Même les élèves du collège Eugène Albertini (lycée Mohamed Kerouani), qui ont osé prendre part à la marche, n'ont pas échappé à la persécution. Que la France doit reconnaître sa responsabilité pour ces crimes contre l'humanité, perpétrés par son armée, qui avait engagé des milices à l'origine des centaines d'exécutions sommaires, en plus de la repentance.