La solidité de la position financière de l'Algérie, fruit des mesures judicieuses qui ont été prises (remboursement anticipé de la dette, réforme bancaire et financière, décisions en faveur des entreprises...) rassure sans doute, quant à la réalisation des projets du plan quinquennal 2010-2014. Cependant, le nouveau ministre de Finances, Mohamed Djellab, a indiqué, hier, à Alger que la modernisation du système financier algérien notamment les volets financier, bancaire et fiscal constitue une des "priorités" des autorités publiques. De ce fait, en dépit des multiples réformes, les pouvoirs publics ont toujours du pain sur la planche. "La modernisation du système financier est une de nos priorités, adossée à une réforme budgétaire afin de s'inscrire dans une politique fiscale plus adaptée et plus accessible", a-t-il déclaré à la presse en marge d'un séminaire sur "la prise en charge des cancéreux en Algérie" organisé par l'Inspection générale des finances (IGF). "Nous avons des axes stratégiques de développement, notamment la modernisation du secteur, et plus particulièrement les services financiers et bancaires", a-t-il ajouté. L'objectif de l'Etat à travers cette action de modernisation, a-t-il poursuivi, est d' "arriver à une politique fiscale plus adaptée et accessible mais aussi qui contribue à la lutte contre la fraude fiscale". M. Djellab a rappelé la "volonté" des pouvoirs publics de rationaliser les dépenses publiques tout en assurant un développement durable du pays. "La rencontre d'aujourd'hui témoigne de la volonté de l'Etat d'aller vers une rationalisation plus forte de la dépense publique", a-t-il indiqué. Le séminaire auquel ont pris part des cadres du ministère des Finances, et des responsables d'organismes financiers et hospitaliers ainsi que des professionnels de la santé avait pour objet d'évaluer les conditions dans lesquelles sont pris en charge les cancéreux en Algérie à travers une évaluation des politiques publiques en la matière. La scène financière et bancaire s'est enrichie ces dix dernières années de nouveaux sociétaires. De grandes banques internationales ont marqué leur intérêt pour l'investissement dans notre pays. Même si leur apport est aujourd'hui limité, la plupart des filiales présentes exercent à Alger ou dans sa périphérie, le mouvement est lancé. L'écho qui est renvoyé par nos partenaires à propos des réformes et leurs avancées sur le terrain, indique bien la tendance qui va vers un développement plus important encore de l'investissement extérieur.