D'aucuns savent que l'Algérie offre de nombreuses opportunités d'investissement et beaucoup d'avantages et de facilitations pour les hommes d'affaires qui veulent réaliser des projets en partenariat avec les entreprises algériennes. Le nouveau plan quinquennal de développement 2015-2019, annoncé mercredi dernier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sera destiné à renforcer, justement, la résistance de l'économie algérienne aux effets de la crise financière mondiale et développer une économie compétitive et diversifiée. Mieux encore, ce plan 2015-2019 annoncé par le président sera mené sous de bons auspices: des réserves de change de près de 200 milliards de dollars , des avoirs du FRR estimés à plus de 5.600 mds de DA et une dette extérieure quasi nulle. D'autre part, le matelas en devises de l'Algérie et ses avoirs cumulés dans le fond de régulation de recettes lui donnent l'opportunité de financer l'émergence d'une économie compétitive et productive, dans un contexte de crise financière internationale persistante. Seulement, riche des expériences passées, le chef de l'Etat a été catégorique dans ses orientations au nouveau gouvernement en affirmant que l'élaboration de ce programme se fera en concertation avec tous les acteurs économiques aux niveaux national et local en tenant compte des expériences du passé afin d'améliorer sa mise en œuvre et son efficacité. Si le nouveau plan va s'inscrire dans la continuité des programmes de développement et d'investissements précédents il marquera, cependant, une rupture avec les méthodes d'avant. En d'autres termes, ce programme sera le résultat des concertations nationales et locales qui intègrent toutes les initiatives et propositions émanant de tous les acteurs nationaux. L'élaboration du Programme 2015-2019 d'investissements et de développement doit "intégrer, dans sa préparation, les concertations nationales et locales requises, tirer les leçons des expériences passées, et améliorer son impact sur le développement local et le développement humain, mais aussi sur le développement d'une économie productive et compétitive dans tous les secteurs", comme l'a si bien recommandé le président de la République. Pour les spécialistes, c'est un appel direct que le chef de l'Etat a formulé à l'adresse du gouvernement pour prendre en considération les expériences de la mise en œuvre des plans précédents pour en tirer les conclusions qui permettent d'éviter d'éventuels couacs. Des objectifs de ce plan, il faut savoir qu'il doit nécessairement donner un nouvel élan au développement local et au développement humain, mais aussi au développement d'une économie productive et compétitive dans tous les secteurs. Malgré les insuffisances constatées dans la réalisation des projets d'infrastructures publics comme les surcoûts et les retards accusés dans leur réception, les trois plans lancés depuis 2001 ont permis de réaliser une meilleure croissance économique et d'amorcer ainsi le développement économique et social du pays. Encore faut-il rappeler, dans ce contexte, que l'Algérie a mené son plan de développement (le programme de soutien à la relance économique) en 2001 avec ses propres moyens dans un contexte de baisse des prix du pétrole et de raréfaction de ressources financières, alors qu'elle venait de sortir d'une décennie noire qui a affecté ses capacités matérielles et humaines. Ce n'est qu'en 2005 qu'elle a pu consolider le processus de développement amorcé en 2000 grâce à un volume d'investissements qui a frôlé les 200 milliards de dollars durant la période allant de 2005 à 2010. C'est ainsi qu'on constate bien qu'un progrès notable a été enregistré dans la réalisation du réseau routier, la modernisation des ports ainsi que l'extension et la modernisation du réseau ferroviaire. Cette dynamique a été relayée par un troisième plan de 286 milliards de dollars pour la période 2010-2014, lui-même conforté par des programmes spéciaux pour les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Ce plan a consacré une enveloppe de 130 milliards de dollars pour le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l'eau. On remarque donc bien que "le plan quinquennal 2010-2014 qui disposait d'un tel budget colossal au profit de pratiquement tous les secteurs, a donné avec un intérêt particulier pour les projets structurants et ceux du secteur économique dont le but fondamental est la réduction de la dépendance des hydrocarbures.