Les sociétés demandent à l'Etat d'honorer ses dettes et continuent de parler de difficultés de recouvrement. C'est le branle-bas de combat pour l'exécution du programme économique lié au plan quinquennal. La Confédération générale des entrepreneurs algériens (Cgea) a sonné? jeudi? le clairon de cette bataille. «Resserrez vos rangs pour la réussite de l'ambitieux programme présidentiel», a lancé Habib Yousfi, président de la Cgea aux entrepreneurs, lors d'une réunion régionale qui s'est tenue à Batna. Celle-ci a vu la participation de représentants d'entreprise de 13 wilayas. Les intervenants ont abordé les problèmes, notamment les entraves rencontrées par les chefs d'entreprise dans leurs relations avec l'administration. A cette occasion, ils se sont étalés sur les difficultés de recouvrement de leurs dus, essentiellement dans le secteur du bâtiment. En outre, ils ont évoqué les difficultés qu'ils éprouvent à accéder au foncier pour le lancement de projets d'investissements productifs. Les participants ont également insisté sur le rôle que doivent assumer les banques publiques et privées à l'égard des entreprises productives, génératrices d'emplois et de richesses. A cet effet, ils ont insisté sur le rôle de ces banques dans l'exécution du programme du quinquennat en cours. Pour sa part, Habib Yousfi, a appelé à «une meilleure compréhension des changements ayant touché ces trois dernières années l'économie nationale et de la stratégie avisée mise en oeuvre par les pouvoirs publics». Ainsi, il a précisé que cette stratégie vise à éviter les répercussions de la crise mondiale par la valorisation des ressources intérieures du pays. Par ailleurs, il a souligné l'importance des grands projets réalisés à travers le pays. En ce sens, il a mis l'accent sur le développement des infrastructures de base, notamment celles de l'habitat et de l'hydraulique. Pour ce faire, M.Yousfi a appelé les entreprises, y compris les PME, à «se mobiliser pour contribuer à l'avancée de l'économie nationale.» Dans cet ordre d'idées, il a également, insisté sur l'importance de la concertation entre le gouvernement et les opérateurs économiques pour mieux servir l'économie nationale. Aussi, il a plaidé pour l'adoption d'une politique industrielle claire. «Cette politique doit porter sur l'édification d'une industrie nationale forte, solide et compétitive», a préconisé M.Yousfi. Pour rappel, les plus hautes autorités de l'Etat ont consacré 286 milliards de dollars pour la réalisation du programme économique relevant du plan quinquennal. Cela peut s'avérer utile dans un contexte de contraction des investissements s'établissant à 2,31 milliards de dollars en 2009. Cette indication provient de la Multilatérale de garantie des investissements (Miga), une institution du groupe de la Banque mondiale, chargée de promouvoir le secteur privé. Entre 2002 et 2009, ils ont évolué en dents de scie se chiffrant à un montant de 1,07 milliard de dollars en 2002, 630 millions de dollars en 2003, 880 millions de dollars en 2004, de 1,08 milliard de dollars en 2006, de 1,66 milliard de dollars en 2007, de 2,65 milliards de dollars en 2008 et de 2,31 milliards de dollars en 2009. Le rapport 2010 sur les investissements souligne, qu'à l'échelle mondiale, les IDE se sont établis à 1085 milliard de dollars en 2009 (contre 738 milliards de dollars en 2002) dont la plus grande part a été accaparée par les pays développés où 731 milliards de dollars d'investissements étrangers ont été engagés contre 354 milliards de dollars dans les pays en développement. Selon les prévisions de cet organe de la Banque mondiale, les IDE dans les pays en développement auraient augmenté de 17% en 2010, notamment dans l'industrie extractive.