L'Algérie a mis, depuis quelques années, les bouchées doubles pour améliorer le rendement des agriculteurs, et en particulier les céréaliers. Toutefois, l'Etat a encore du pain sur la planche. En effet, en dépit des budgets colossaux attribués, la céréaliculture n'atteint toujours pas les résultats escomptés. Ainsi, le directeur de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OIAC), M. Belabdi Mohamed, a appelé les agriculteurs-céréaliers qui disposent de ressources hydriques naturelles dans leurs exploitations ou à leur proximité, de se rapprocher des coopératives relevant de son organisme au niveau de 41 wilayas pour y déposer leurs dossiers et bénéficier de dispositifs d'irrigation modernes. De ce fait, les coopératives prennent en charge les agriculteurs-céréaliers disposant de ressources naturelles, en leur assurant des dispositifs d'irrigation, au moment où l'Etat prend en charge 50% du coût de l'appareil. Quant au paysan, il doit seulement régler la deuxième tranche en trois ans, à travers l'octroi d'une partie, fixée au préalable, de sa récolte à l'OAIC. L'objectif est tout simple : améliorer la production céréalière, à travers la maîtrise des techniques modernes d'irrigation et la généralisation de leur utilisation par les agriculteurs-céréaliers, tout en leur assurant les équipements nécessaires. Encore faut-il préciser que les opérations d'irrigation complémentaire permettent l'utilisation rationnelle des ressources hydriques destinées à la céréaliculture et l'amélioration de la rentabilité. L'opération est déjà lancée et c'est ainsi que l'Office algérien interprofessionnel des céréales a réalisé, jusqu'en avril dernier, 600.000 hectares de périmètres irrigués, pour atteindre un objectif d'un million d'hectares à long terme. D'ailleurs et dans ce même ordre d'idées, le directeur de l'OAIC a exprimé son entière disposition à poursuivre l'opération d'irrigation complémentaire et à augmenter la superficie des périmètres irrigués, à travers une surface complémentaire de 600.000 hectares, grâce aux efforts visant à soutenir les agriculteurs-céréaliers. Pour rappel, et concernant la préservation de la production, M. Belabdi avait annoncé le lancement en mars dernier de la réalisation de 39 silos à céréales, dans le cadre du projet lancé par l'OAIC, pour une enveloppe estimée à 48 milliards de dinars. Ce projet qui s'étale sur 30 mois, soit entre les années 2014 et 2016, a été confié à une société chinoise spécialisée dans la construction-ciment et à l'entreprise Batimetal, avec son partenaire italien. Enfin, il est utile de savoir que l'OAIC a distribué, en avril 2014, près de 900 dispositifs d'irrigation au profit des agriculteurs, dans le cadre de l'irrigation complémentaire.