En quête d'une stabilité politique et de progrès socioéconomique, les pouvoirs publics sont engagés dans la revalorisation du service public, dans sa définition usuelle, comme "soumission" de l'Etat au droit, la démocratie participative devant le support naturel de nouvelles relations entre les citoyens et l'administration. L'actualité rappelle, à cet effet, fréquemment, que quelles que soient les différences de l'évolution de la sphère sociale, la contribution aux décisions de la vie locale et nationale des citoyens constitue une aspiration fondamentale et universelle. Cette revendication, tout à fait prise en compte dans le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, est destinée à la promotion de la démocratie participative et à la décentralisation. "L'enjeu premier aujourd'hui est de donner tout son sens à la citoyenneté en développant des cadres structurés et des procédures transparentes permettant aux citoyens de débattre des politiques publiques, de faire connaître leurs points de vue et d'influer sur les décisions". L'ambition est de dépasser définitivement la logique univoque et "déshumanisée" de la relation entre l'administration et les administrés pour asseoir une logique de concertation et de partenariat afin de satisfaire pleinement l'aspiration légitime des citoyens à contribuer à la définition et la mise en œuvre des décisions et projets concernant la collectivité. Dans cet esprit, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, invité lundi soir de l'émission de la Télévision nationale: "L'administration, défis et enjeux", a souligné que le citoyen a le droit à un service public de qualité en application des instructions du président Bouteflika. "Le citoyen doit être écouté et ses doléances doivent être prises en charge par l'administration", mais aussi la poursuite de la lutte contre toutes formes de bureaucratie privant le citoyen de son droit à l'obtention sans délai de documents administratifs. Sur l'ensemble de ce processus de confiance entre les administrés et l'administration, il apparaît clairement que, sans une démocratie participative et sans consensus social, il n'y a pas de développement local durable, car ces deux principes à eux seuls permettent la mobilisation citoyenne en faveur de la croissance et du développement. Un domaine d'intervention privilégié que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en collaboration avec les autres départements ministériels vise à renforcer afin de favoriser l'émergence d'une administration au service du citoyen, apte à remplir ses missions de développement et d'accompagner les progrès réalisés dans la construction de l'Etat de droit. Dans ce sillage de modernité et dans le cadre de la décentralisation, il est nécessaire d'aller droit vers le renforcement du consensus national ainsi que la prise en charge par les populations au niveau local de leur devenir économique, social et politique. Pour s'y faire, tel que précisé dans le programme politique en vigueur, les efforts doivent être intensifiés pour moderniser l'administration, changer les comportements et garantir un service public performant et répondre aussi bien à la "demande sociale " qu'à celle du "secteur économique", à travers l'introduction de modes de gouvernance en rapport avec les nouvelles exigences des collectivités locales. Cette action de proximité s'inscrit parfaitement dans le cadre de l'attachement déclaré à la mise en place d'une véritable administration territoriale, dont la tâche est de renforcer la bonne gouvernance et où le citoyen sera un partenaire actif dans l'appui et la mise en œuvre des conditions de réussite des objectifs définis dans ce processus de valorisation du service public. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a encouragé dans son programme les associations de la société civile à se mettre au travail pour "réaliser et publier des évaluations objectives et documentées des prestations des différents organismes en charge des services administratifs, sociaux, éducatifs ou de santé". A ce propos, le président Abdelaziz Bouteflika mise sur l'installation prochaine d'un Observatoire de service public dont les prérogatives seront de réaliser des études, formuler des propositions et réaliser des enquêtes d'opinion pour contribuer à remédier aux perfectionnements et à bannir la bureaucratie et l'inefficacité. Cette perspective traduit que le développement n'est pas seulement économique, social et culturel. Il est la somme de tout ce qui est réalisé au service du bien public et de l'intérêt général. Cette logique du progrès et de l'émancipation implique nécessairement un système basé sur de nouveaux comportements à l'intérieur même de l'administration territoriale et de la société civile. Mieux, il est impératif pour les deux camps de renforcer la lutte contre les pratiques trop fréquentes de la corruption, du népotisme et des interventions inadmissibles aux yeux des citoyens , pratiques qui sont la cause des lenteurs au sein de l'administration et de sa mauvaise organisation et qui détruisent l'Etat de droit et ruinent la confiance du citoyen. Le moment semble des plus propices pour combattre ces maux qui gèlent les initiatives locales et portent des préjudices sérieux au développement du pays et au développement local. Il est plus que jamais indispensable de viser la transparence et de communiquer dans le sens des besoins d'une administration efficace au service et à l'écoute des citoyens et de leurs préoccupations, capable de résoudre leurs problèmes, de les informer de leurs droits et de leurs devoirs, et qui assume pleinement ses missions au service de la collectivité. Cela suppose également, que les besoins soient connus, et ils le sont maintenant, et là, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a mis en évidence "tous les besoins quotidiens en matière de transport, de santé, d'eau, d'école, de quiétude et de tranquillité publique, de gestion de la vie communautaire, d'accès à beaucoup de services utiles à la vie courante".