L'énergie est un facteur essentiel de développement économique. La consommation énergétique en Algérie est en croissance continue. La politique énergétique est traditionnellement l'une des grandes politiques publiques de l'Algérie. Elle est une composante essentielle de sa politique économique (38% du PIB et contribue pour plus de 30% à la croissance globale réalisée en 2012). Elle est aussi un élément déterminant de sa politique extérieure (la place de l'Algérie au sein de l'OPEP). Aujourd'hui, notre pays doit faire des efforts supplémentaires pour intégrer un troisième facteur, longtemps marginalisé, qui est la transition énergétique, préparation de l'après-pétrole et la préservation de l'environnement. Afin de mieux gérer cette technologie, un laboratoire scientifique ayant pour mission de vérifier la conformité des équipements solaires et thermiques sera bientôt mis sur pied à Alger, a annoncé hier à Oran le Directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). Cette initiative a pour objectif de "s'assurer de la conformité de ce type de produits, qu'ils soient importés ou de fabrication locale", a précisé M. Noureddine Yassaa lors d'une conférence animée dans le cadre du 4ème Forum Asie-Afrique sur l'énergie durable. La vocation essentielle du futur laboratoire portera sur "le contrôle de la qualité de tous les équipements fonctionnant avec les énergies renouvelables, avant leur mise en commercialisation sur le marché national", a expliqué le responsable du CDER. La création de cet organisme de certification, le premier du genre en Algérie, donnera "une nouvelle impulsion à la dynamique enregistrée dans ce secteur stratégique, pour le développement duquel d'importants moyens sont mobilisés par l'Etat", a affirmé M. Yassaa. "Le CDER est totalement engagé dans cette démarche qualitative", a-t-il fait savoir, annonçant encore un autre projet visant l'élaboration d'un système dit de "monitoring à distance", qui donnera la possibilité de procéder au suivi de la performance des équipements installés dans des zones éloignées. "Il s'agit d'une solution intelligente qui, grâce aux données transmises par des capteurs électroniques, permettra aux opérateurs d'effectuer la télé-maintenance des panneaux solaires quel que soit leur lieu d'implantation dans le vaste territoire du pays", a encore souligné le responsable du CDER. Une expérience pilote sera effectuée sur les propres équipements du CDER, qui escompte généraliser ce système auprès des autres opérateurs du secteur, a-t-il ajouté, rappelant que son établissement a déjà électrifié plus de 1.500 foyers dans la région Sud du pays grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques. Cette opération menée au cours des trois dernières années a été également marquée par la mise en exploitation de plus de 200 pompes solaires destinées à l'irrigation des périmètres agricoles, a ajouté la même source.