C'est un véritable état des lieux auquel s'est adonné le Directeur général des Douanes. La modernisation des Douanes grâce à un jargon juridique est le cheval de bataille de cette institution de la République qui relève de la souveraineté de l'Etat algérien. Le processus de modernisation des Douanes est bien enclenché. Ainsi, le directeur général des Douanes, Mohamed Abdou Bouderbala, a affirmé avant-hier à Annaba que la mise en place des mécanismes juridiques requis pour moderniser les douanes est "la priorité du secteur d'ici à 2015". Dans une déclaration à la presse, en marge d'une conférence sur "les douanes à l'ère de la mondialisation des échanges commerciaux", qu'il a animée à l'Ecole préparatoire des sciences économiques et de gestion, M. Bouderbala a estimé que les défis liés à la lutte contre la contrebande, la contrefaçon et toutes les autres formes de criminalité transfrontalière, "exige un arsenal juridique en adéquation avec les formes nouvelles des crimes". Le plan de modernisation actuellement engagé pour mettre à niveau le système douanier national est axé sur la formation spécialisée des ressources humaines ainsi que sur le renforcement des effectifs de ce corps constitué pour les porter "avant fin 2015" à 30 000 agents contre 21 000 actuellement, a précisé Bouderbala. Il a également salué les efforts déployés pour instituer un guichet unique au niveau du port d'Alger, ce qui constitue, a-t-il estimé, un "bond en avant sur le chemin de la modernisation des Douanes algériennes". Il a en outre passé en revue la stratégie de développement des Douanes axée notamment sur l'allègement des procédures, le développement du partenariat avec les opérateurs du secteur, l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et l'offre de prestations professionnelles basées sur l'information. Il a aussi souligné l'importance d'un système douanier "souple et transparent" dont la priorité consiste à soutenir l'économie nationale et à encourager les partenariats entre les douanes et les entreprises économiques pour plus d'efficacité dans la lutte contre la contrebande et le crime organisé. M. Bouderbala a rappelé qu'en 2013, les Douanes algériennes ont saisi 63 401 kg de kif traité et plus de 700 000 litres de carburants contre 2.646 kg de kif et 200 000 litres de carburants l'année précédente.