Les investisseurs français ne se désintéressent pas de l'Algérie, bien au contraire, ils tentent de s'implanter doucement mais sûrement en choisissant minutieusement les domaines d'activité qui semblent être fructueux. Ils préparent soigneusement leurs opérations avant d'opter pour tel ou tel projet dans telle ou telle région. Autrement dit, la frilosité des PME françaises d'investir en Algérie n'est plus de rigueur. D'ailleurs, actuellement les opérateurs économiques français semblent être intéressés par l'ouest du pays, selon une information parue dans le quotidien électronique "tout sur l'Algérie". En effet, le secrétaire d'Etat français chargée des entreprises et du commerce extérieur, M. Hervé Novelli, est attendu le 24 du mois en cours à Oran. Il prendra part aux premières rencontres économiques franco-algériennes de l'Ouest, organisées par la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA) et ce, en marge de la Foire internationale d'Oran qui se tiendra du 23 au 29 du même mois. Les premières rencontres économiques franco-algériennes de l'Ouest seront animées par plusieurs chefs d'entreprise et des personnalités politiques des deux pays. La France cherche, à travers cette action, à renforcer ses positions économiques dans l'ouest algérien, une région qui connaît une activité économique intense depuis quelques années. Cette rencontre démontre clairement que les entreprises françaises ont une volonté d'investir en Algérie ; elles souhaitent le maintien et le renforcement de leur présence en Algérie en participant éventuellement au programme de privatisation. Pour les investissements français en Algérie, les chiffres montrent leur tendance à la hausse dans différents secteurs (agroalimentaire, tourisme ). Les investissements français connaissent, en effet, une croissance soutenue et régulière depuis 2003, passant de 51 millions de dollars à 295 millions de dollars en 2006. Après un accroissement de 75% en 2005, les flux d'IDE français ont plus que doublé en 2006 (+111%). Ce qui confirme la première place de la France en Algérie en termes d'investissements hors hydrocarbures, avec 245 millions de dollars (soit 26% du total des IDE hors hydrocarbures). Aujourd'hui, plus de 250 entreprises françaises opèrent sur le marché algérien. Concernant les relations commerciales, la progression est également importante depuis 2000. Les échanges bilatéraux ont doublé depuis cette date, passant de 4,4 milliards d'euros à 8,2 milliards d'euros en 2006.