Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, M. Fodil Ferroukhi, a indiqué avant-hier à Alger, en marge de la clôture du 14eme Salon international de la production agricole et agroalimentaire, la nécessité du développement des principales filières agricoles que sont, les viandes, les céréales et lait, lors du plan quinquennal 2015-2019 tracé par le ministère. M. Ferrroukhi a déclaré à l'APS que la mise en œuvre de ce programme exige une coordination entre les différents secteurs, à savoir les commerces, l'industrie, les finances, l'enseignement supérieur, la formation et les ressources en eau, a-t-il poursuivi. Ces priorités s'inscrivent dans le cadre des projets que le ministère n'a pu concrétiser lors du plan quinquennal 2010-2014. Pour ce fait, il s'attellera au développement des filières agricoles, à la structuration et à l'organisation des branches afin d'éviter l'envolée des prix, à l'image de la filière des viandes rouges qui connaît plusieurs problèmes. Parmi les premières préoccupations qui devront être impérativement traitées par le ministère, la baisse cruciale et l'insuffisance de la production de lait et des produits laitiers et les problèmes liés à la commercialisation, y compris les prix. Par ailleurs, le secrétaire a mis en exergue le besoin de mettre en valeur les terres agricoles dans le sud du pays, de créer des exploitations agricoles et d'élevage et moderniser les équipements d'irrigation complémentaires. De son côté, le sous-directeur des techniques d'irrigation au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Kessira, a relevé l'importance d'encourager les agriculteurs à acquérir des nouveaux équipements pour l'irrigation, tout en ajoutant que les besoins atteindront 12 milliards de mètres cube en 2019. L'objectif d'atteindre les deux millions d'hectares "requiert l'acquisition d'équipements d'irrigation, sachant que ce matériel est subventionnés par l'Etat à hauteur de 50 %". La politique de rationalisation de la consommation des eaux tracée depuis 2010 a donné des résultats positifs, les superficies agricoles étant passées de 75.000 ha dotés d'équipements d'irrigation en 2000 à 518.000 ha en 2014 et celles irriguées de 350.000 ha en 2000 à un 1.100.000 ha actuellement. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Abdelouahab Nouri a entamé, en collaboration avec le ministère des Ressources en eau, la mise en place d'une stratégie pour doter les agriculteurs de compteurs pour évaluer les quantités utilisées. Celle-ci sera examinée dans le cadre d'un programme commun avec les ministères concernés afin de trouver les moyens de la mettre en œuvre. Dans le même contexte, M. Aflihaou Abderrahmane, sous-directeur au ministère des Ressources en eau chargé de la petite et moyenne irrigation, a déclaré à l'APS, l'importance de renforcer les ressources en eau, à travers la réalisation des barrages et puits supplémentaires et la réutilisation des eaux traitées. Le ministère des Ressources en eau peut placer des compteurs au niveau des puits pour évaluer les quantités exploitées et encourager les agriculteurs à estimer les quantités utilisées et à économiser l'exploitation des eaux.