Dans son discours prononcé à l'ouverture de la rencontre gouvernement-walis ; le président de la République, monsieur Abdelaziz Bouteflika, s'est longuement attardé sur le problème de la lutte contre la corruption. Une occasion pour le chef de l'Etat de mettre fin à toutes les spéculations et surenchères, suite aux récents propos du président du MSP en rapport avec ce phénomène. De fait, le chef de l'Etat, a averti que, celui, qui détient des dossiers de corruption concernant des personnalités, se doit de les remettre à la justice et d'augmenter ses preuves, sinon " qu'il se taise ". Le chef de l'Etat, a été clair en mettant à l'index toute la surenchère politique qui se noue sur ce dossier pour des visées électoralistes. On l'aura tous compris, le ministre d'Etat et président du MPS, Bouguerra Soltani, et ses récentes déclarations par rapport à certains dossiers en sa possession et qui prouveraient l'implication de hauts fonctionnaires de l'Etat dans des affaires de corruption n'est pas étranger à tout cela. Le président de la République considère ces déclarations de bassement " électoralistes ", surtout lorsqu'il dit refuser le moindre marchandage d'où qu'il vienne, plus encore d'un haut responsable de l'Etat. Dans ses propos, le Président souligne que de tels marchandages sont une source de nuisance pour l'Algérie. Le chef de l'Etat devait également réïtérer toute la volonté des pouvoirs publics à s'attaquer, véritablement, aux maux qui paralysent l'essor du pays. " La scène est ouverte pour la politique et les déclarations. Il n'y a aucun obstacle au libéralisme. Mais, je donne des instructions à la justice, s'il y a une déclaration irresponsable, qu'elle invite son auteur à fournir des preuves, sinon, il sera poursuivi " Des propos qui réaffirment une fois de plus que la lutte contre la corruption demeurera une mission majeure de la justice. Surtout que l'Algérie, premier pays arabe et africain à avoir ratifié la convention internationale de lutte contre ce phénomène, s'est, comme on le sait, rapidement dotée de la législation et des mécanismes énoncés par cette convention universelle. Le président Abdelaziz Bouteflika, voulant très certainement dénoncer ceux qui veulent tirer profit de ces surenchères en rapport avec le délicat dossier de la corruption dira : " On ne construit pas le prestige personnel, ni partisan sur les ruines du pays. " A travers les propos du chef de l'Etat, il est désormais reconnu que l'Algérie est parvenue à une nouvelle phase, caractérisée par de nouveaux facteurs inhérents aux grandes mutations dans la société algérienne aux plans économique, social et culturel. Une situation nouvelle qui implique également la poursuite avec rigueur de la lutte contre tous les maux sociaux, qu'il s'agisse des passe-droits, du favoritisme, du népotisme ou de l'atteinte aux biens de la collectivité. Dans la sécurité rétablie, l'autorité de l'Etat est plus que jamais restaurée et la force de la loi s'opposera à tous les dépassements. Reflet de cette évolution, le discours du Président devant les walis et les membres du gouvernement, trace les contours de l'année 2007, de même qu'il exhorte avec forte insistance à ce que chacun prenne ses responsabilités pour la prise en charge effective de la gestion des affaires publiques. Ferme condamnation de toute démagogie, surenchère et autre spéculation, le chef de l'Etat s'oppose à toutes les dérives et lance un appel à toute la société, aux responsables locaux pour engager des actions concrètes.