Le secteur de l'automobile en Algérie, y compris celui du véhicule industriel, semble se développer à bonne allure ces dernières années, et ce, grâce aux actions de partenariat engagées intensément par des opérateurs nationaux avec des entreprises étrangères. En effet, le marché algérien du segment de l'automobile est estimé à environ 16 000 unités par an, dont une majorité est importée par des concessionnaires privés dominant le marché à hauteur de 60%, selon des chiffres communiqués par l'Association algérienne des concessionnaires automobile (ACA). A ce propos, il y a lieu de citer les exposants présents au Salon international du véhicule industriel d'Alger qui s'est déroulé du 16 au 21 octobre. Ces exposants s'accordent notamment à affirmer que les investisseurs nationaux et étrangers dans ce créneau affichent de “grandes ambitions”, à la faveur des gigantesques chantiers du bâtiment de travaux publics, et des infrastructures de base qui s'ouvrent depuis le début de cette décennie. Parmi les exemples à citer, la société tunisienne, Mondial Trailer, présente à ce salon, est considérée comme un modèle de partenariat algéro-tunisien. Société de droit algérien, elle fait dans la commercialisation et la distribution des semi-remorques en Algérie. A cet effet, le directeur de la filiale Algérie, M. Sami Driss, a déclaré que c'est dans l'optique du développement de la coopération entre les deux pays voisins dans le secteur de l'industrie mécanique et du véhicule industriel en particulier que s'inscrit la démarche de notre entreprise. Il faudrait souligner que Mondial Trailer est une filiale de la société tunisienne leader dans son domaine en Tunisie. Présente sur le marché algérien depuis 2003, avec la commercialisation de certains de ses produits, elle décide en 2006 de s'implanter en Algérie en y créant une filiale employant une vingtaine de personnes. Annonçant la création en 2009 “au plus tard” d'unités d'assemblage d'engins et de véhicules industriels sur le territoire algérien, M. Driss a précisé que le fait de venir investir en Algérie était pour son organisme une décision capitale a été même si cela été présenté à l'étranger comme pure aventure. Quant à la société-mère Comet, le salon d'Alger était une occasion pour elle pour exposer justement ses dernières nouveautés, notamment les porte-engins et le “plateau pétrolier”. Il est utile de rappeler que la coopération algéro-tunisienne en matière d'industrie mécanique a fait l'objet, en 2006, d'un séminaire à Tunis, au cours duquel le Centre tunisien de promotion des exportations (Cepex) a mis en relief les potentialités du marché algérien qui dispose d'un parc roulant de quelque 3,5 millions de véhicules tous types confondus. L'étude de cet organisme n'a pas seulement mis l'accent sur l'avantage de proximité des deux pays maghrébins, mais elle a également, présenté des arguments favorisant le choix du voisinage immédiat pour encourager les échanges inter-maghrébins, à commencer par les gains de temps et en coûts de transports. Il faudrait enfin signaler qu'il a été également question d'encourager les opérateurs et les industriels tunisiens à s'installer en Algérie, à exposer aux différents salons, ainsi qu'à rechercher des partenaires algériens dans le domaine de l'industrie mécanique.