L'Algérie est de plus en plus préoccupée par la situation chaotique qui règne en Libye. Une situation qui touche directement à la stabilité de notre pays. La fermeture de la frontière décidée par les autorités algériennes est un signe indubitable que les événements qui se sont précipités ces derniers jours dans ce pays voisin allaient, d'une façon ou d'une autre, déborder sur l'Algérie. De ce fait, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans une déclaration, avant-hier, à la presse que l''Algérie suit avec une "profonde" préoccupation les développements en Libye et reste "pleinement attentive" à une situation "d'instabilité et d'insécurité" dans ce pays. "L'Algérie suit avec une profonde préoccupation les développements en cours en Libye", a indiqué M. Lamamra, ajoutant que "l'Algérie, qui est résolument attachée au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, est pleinement attentive à une situation d'instabilité et d'insécurité qui inflige de lourdes épreuves au peuple libyen frère et qui engendre des défis multiples pour les pays voisins de la Libye". C'est dans cet esprit, a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, que "les autorités du pays participent à de larges consultations officieuses avec différentes parties et partenaires". Il a précisé dans ce sens avoir reçu plusieurs communications téléphoniques de ses homologues des pays voisins de la Libye et du secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Nabil El Arabi, ajoutant que des contacts diplomatiques ont également eu lieu avec notamment la commission de l'Union africaine. De ce fait, l'Algérie voit d'un mauvais œil la persistance de la guerre civile en Libye, alors que la France, qui en est la cause principale, a ouvert un autre front à sa frontière sud-ouest, l'obligeant à déployer ses troupes pour éviter toute attaque terroriste sur son territoire, à l'image de la prise d'otages du complexe gazier de Tiguentourine, laquelle avait été précédée par des attentats à Tamanrasset et Ouargla.