Le milliardaire pro-occidental, Petro Porochenko, vainqueur dès le premier tour de l'élection présidentielle en Ukraine, sera investi le 7 juin, a annoncé son équipe de campagne. L'investiture se fera sans cérémonie fastueuse, alors que l'insurrection séparatiste dans l'Est menace l'unité du pays. Homme d'affaires qui a fait fortune dans le chocolat, Petro Porochenko s'est imposé comme une personnalité de compromis. Il s'est montré ferme dans sa volonté de rapprocher l'Ukraine de l'Europe et de mener une action déterminée contre les séparatistes de l'Est, mais a aussi affirmé sa volonté de dialoguer avec Moscou. Sur le terrain, les troupes ukrainiennes ont "complètement nettoyé des insurgés prorusses le sud et une partie de l'est de la région de Donetsk, et le nord de la région de Lougansk", a fait savoir le ministre ukrainien de la Défense Mykhaïlo Koval "Nous ne laisserons pas cette gangrène se propager dans les régions voisines", a-t-il assuré, "nous poursuivrons notre opération antiterroriste (...) tant que la vie normale ne reprendra pas dans la région et que le calme ne reviendra pas pour les gens". "Nous allons travailler jusqu'à ce que la région commence à fonctionner normalement, pour permettre à ses habitants de vivre dans le calme", a indiqué le militaire. Il a ajouté que l'opération spéciale a permis de libérer le sud et l'ouest de la région de Donetsk, ainsi que le nord de la région de Lougansk. Selon le ministre, un des objectifs de l'opération spéciale est la restauration du pouvoir ukrainien dans les territoires libérés. Quelque 200 personnes (soldats ukrainiens, séparatistes ou civils) ont péri dans l'opération "antiterroriste" lancée par le pouvoir ukrainien le 13 avril pour mater l'insurrection prorusse dans les régions de Donetsk et Lougansk. Hier, les insurgés ont affirmé avoir libéré les quatre observateurs de l'OSCE, dont un Suisse, qu'ils détenaient depuis lundi soir. Ceux-ci ont été avertis de ne plus entrer sur le territoire la république autoproclamée sans s'annoncer au préalable, a indiqué à l'un des leaders séparatistes. Leur libération n'a pas encore été confirmée par l'OSCE.
Les USA refusent de condamner l'utilisation de la force par Kiev La porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki a refusé jeudi de condamner le recours à la force par les autorités ukrainiennes dans l'est du pays, rapportent les médias occidentaux. "Les autorités ukrainiennes ont le droit de rétablir la loi et l'ordre dans leur pays", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine interrogée sur ce qu'elle pensait d'une photo représentant des civils morts pendant un tir de mortier des forces de l'ordre ukrainiennes. "Cela ne nous dérange pas", a-t-elle ajouté. "Certaines choses dans certaines régions nous préoccupent", a indiqué Jen Psaki, ne mentionnant que les actions des partisans de la fédéralisation. "Aujourd'hui, les séparatistes lourdement armés ont abattu un hélicoptère militaire de transport de troupes, causant la mort de 14 personnes. Le 26 mai, quatre observateurs de l'OSCE ont été enlevés et ils sont toujours détenus par les forces d'autodéfense", a déclaré la porte-parole.