Les stocks de pétrole brut ont enregistré une hausse supérieure aux attentes la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) publiés avant-hier. Les réserves de brut ont progressé de 1,7 million de barils, à 393,0 millions, lors de la semaine achevée le 23 mai, soit beaucoup plus que l'augmentation de 100 000 barils prévue par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires. Ces stocks avaient chuté de 7,2 millions de barils la semaine précédente, interrompant à cette occasion un mouvement de progression quasi-continue depuis le début de l'année, alimenté par la hausse constante de la production aux Etats-Unis. Ils avaient atteint fin avril 399,4 millions de barils, un sommet depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires, et même depuis avril 1931 sur la base de données mensuelles. Les réserves de brut restent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année mais sont en recul de 1,2% par rapport à la même période l'an dernier. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, à l'inverse, baissé de 200 000 barils, à 116,1 millions de barils, alors que les experts misaient sur une hausse de 600 000 barils. Elles sont en baisse de 3,8% par rapport à la même époque en 2013 et se maintiennent en-dessous de la limite inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 1,8 million de barils, à 211,6 millions, surprenant là aussi les analystes, qui tablaient sur une progression de 200 000 barils. Ils reculent de 3,5% par rapport à leur niveau de l'an dernier et se maintiennent dans la partie médiane de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, poursuivent leur recul quasiment ininterrompu depuis le début de l'année, affichant une diminution de 1,5 million de barils, à 21,7 millions de barils. Ces stocks ont chuté de près de 20 millions de barils depuis fin janvier. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont progressé de 3,2 millions de barils. Du côté de la demande, sur les quatre semaines achevées le 23 mai, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,1 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 2,2% de plus qu'à la même période en 2013. La demande de produits distillés a bondi de 8,6% en glissement annuel, tandis que celle d'essence a progressé de 5,4%. Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 89,9% de leur capacité contre 88,7% la semaine précédente. En outre, selon le DoE, les Etats-Unis ont produit quelque 8,472 millions de barils par jour au cours de la semaine achevée le 23 mai, un nouveau record depuis octobre 1986, lorsque 8,773 millions de barils par jour avaient été extraits. Le rapport hebdomadaire du DoE est diffusé avec un jour de retard sur le calendrier habituel en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.