Des actions multiples sont préconisées par la wilaya de Médéa pour le repeuplement des zones rurale, désertées par leurs populations pendant la période du terrorisme, a annoncé le wali, M.Brahim Merad, à l'issue d'une visite d'inspection effectuée récemment à travers les communes de la daïra d'El-Omaria. Parmi les actions à réaliser afin d'inciter les habitants des villages et hameaux isolés, relevant de cette daïra, rudement éprouvée par les affres du terrorisme, durant les années 90, figurent notamment la création de nouveaux périmètres agricoles, la diversification des activités agricoles de proximité, telles que l'élevage bovin et l'apiculture et la mise en place de petites unités de transformation des produits agricoles. Ces actions s'inscrivent dans une optique visant à inverser le flux de l'exode rural, observé, depuis plusieurs années au niveau de cette région, et son corollaire de dépeuplement accéléré de dizaines de villages et un déclin de l'activité économique, a expliqué le wali. Des instructions fermes ont été données sur place pour entamer, le plutôt possible, la mise en £œuvre des actions préconisées, en fixant comme priorité, l'alimentation en eau potable et le raccordement électrique des villages qui ont été réoccupés récemment par leurs habitants. L'autre axe sur lequel le chef de l'exécutif a longuement insisté porte sur la réalisation de pistes agricoles au niveau des zones où un début de retour des populations a été constaté, afin d'encourager ces derniers, a-t-il affirmé, à se maintenir sur place et pouvoir relancer à nouveau l'activité agricole. M.Merad a révélé, dans ce contexte, qu'un programme d'ouverture et d'aménagement de pistes agricoles a été inscrit cette année au profit des zones rurales de la wilaya afin de revitaliser de vastes espaces ruraux, sous exploités faute d'un plan de désenclavement en mesure de faciliter l'accès des agriculteurs à leurs terres et cultures. Le programme en question, prévoit l'ouverture et l'aménagement, d'ici 2015, de plus de 250 km de pistes pour desservir plusieurs villages et hameaux enclavés, notamment dans les zones au relief accidenté, désertées par leurs habitants, en raison de l'absence de ces infrastructures. L'habitat rural constitue également une autre priorité pour les autorités qui comptent réserver des quotas supplémentaires d'aide à l'auto-construction au profit des candidats au retour à leurs villages et hameaux, dans la perspective de leur fixation permanente et durable sur place, d'une part, et de la résorption progressive des constructions anarchiques érigées à la périphéries des agglomérations urbaines, au cours des années de terreur, d'autre part.