Exode n Le repeuplement des villages et douars de la wilaya désertés par leurs habitants au cours de la dernière décennie, est une opération qui «piétine», estiment des élus locaux. Les responsables relèvent, dans ce sens, «la nécessité d'apporter des solutions encourageant les familles à revenir dans les différentes zones touchées». L'opération, dont la mise à exécution était censée faciliter le retour de quelque 17 600 familles déplacées, est l'une des priorités du plan d'action de développement local devant mettre en place des mesures incitatives susceptibles de les encourager au retour dans leurs villages et douars d'origine. Les actions projetées étaient destinées à résoudre le phénomène de dépeuplement des communes de la wilaya induit par les événements qu'a connus la région, dans les années 1990, à travers la réalisation d'une série de projets. Des commissions pluridisciplinaires ont été mises en place par les autorités de la wilaya en vue de dégager des solutions devant permettre de corriger notamment les disparités constatées entre les différentes zones. Ces disparités, expliquent ces responsables, constituent une cause déterminante dans l'exode rural et son amplification. Ils citent, à ce titre, le cas des localités montagneuses d'El-Aïssaouia (Tablat), Baâta (El-Omaria), Robiea (Berrouaghia), Ouled Hellal (Ouled Antar) ou Derrag (Aziz), qui ont perdu, au cours des dix dernières années, plus de 80% de leur population et la quasi-totalité des infrastructures de base qui existaient sur place. La concrétisation du programme de retour et de fixation des populations devra se traduire par une amélioration substantielle des revenus de ces populations, grâce à l'apport de l'Etat dans des domaines comme celui de l'hydraulique à travers la réalisation de retenues collinaires, l'encouragement des petits élevages et la mise en valeur des terres ainsi que diverses autres actions susceptibles de créer richesses et emplois. Les élus locaux évoquent, dans ce contexte, le risque de voir ces zones se dépeupler totalement au cas où des mesures adéquates ne seraient pas prises. Pour venir à bout de ce problème, ces responsables préconisent d'imprimer une nouvelle dynamique de développement qui réponde favorablement aux attentes des populations des villages et douars enclavés. La priorité étant, selon eux, la régularisation du foncier agricole, élément important dans le processus de stabilisation, la mise en place de mesures économiques et sociales, telles que l'aide à l'habitat rural et autres subventions qui auront pour effet de favoriser les activités de proximité spécifiques au monde rural.