Dans le cadre de son programme de visite sur le terrain, le wali de Tipasa, M. Mohamed Ouchen, accompagn� des directeurs de l'ex�cutif et des autorit�s locales, a poursuivi ce week-end sa tourn�e d'inspection dans la da�ra de Cherchell. La monographie de cette circonscription se caract�rise par sa diversit� et ses contrastes, et met en exergue les disparit�s qui caract�risent les quatre communes, si bien que Sidi Semiane, une localit� enclav�e, rurale et montagneuse tranche litt�ralement avec le chef-lieu, une ville c�ti�re antique qui a une triple vocation : culturelle, historique et touristique. En revanche, Hadjret-Ennous et Sidi-Ghil�s, qui assument difficilement leurs fonctions de villages baln�aires en l'absence de toute activit� qu'elle soit artisanale, touristique ou de p�che, ont le dos tourn� � la mer pendant que les hameaux diss�min�s dans les pi�monts et faisant partie de leurs territoires sont d�pourvus de certaines commodit�s. Ce d�s�quilibre spatial et socio�conomique a incit� l'autorit� de wilaya � hi�rarchiser les priorit�s avant d'engager des actions vitales et d'utilit� publique dans les zones montagneuses pour revitaliser l'arri�re pays et, partant, favoriser le d�veloppement int�gr� de cette da�ra. Dans ce sens, de nombreux projets ont �t� lanc�s dans la commune de Sidi Semiane pour am�liorer les conditions de vie des populations habitant les douars �pars, enclav�s de Sidi Moussa Azouaou, Mostefaoui, Bouhassienne et Gadous. Cette localit� rurale situ�e en zone montagneuse a �t� choisie pour faire partie des zones � promouvoir. De ce fait, elle a b�n�fici� d'une op�ration de rev�tement de pistes reliant les douars intra-muros pour un montant de 3.200.000 DA et de l'am�nagement de tron�ons routiers traversant plusieurs douars. Ces travaux ont �t� confi�s par la wilaya � l'entreprise ENIR pour lesquels une premi�re tranche de 62 millions de DA a �t� d�gag�e en vue de cr�er un maillage de voies de communication dans la cha�ne de montagne de fa�on � assurer la liaison directe avec la commune de Menaceur qui d�pend d'une autre da�ra, en l'occurrence Sidi Amar, sans que les usagers soient contraints d'emprunter la RN11. Aussi l'ouverture d'un CEM pour la prochaine rentr�e scolaire, la r�fection des �tablissements scolaires et l'assainissement des assiettes fonci�res pour la relance de l'habitat rural et �volutif ont �t� au menu de la visite du wali. Dans la commune de Hadjret-Ennous, le chef de l'ex�cutif s'est fermement oppos� au choix d'un terrain � la p�riph�rie urbaine pour l'implantation d'un programme d'habitat rural. Cette formule est antinomique, selon le wali, avec le caract�re baln�aire de ce village. A cet effet, il a ordonn� aux autorit�s locales sa d�localisation dans les pi�monts pour encourager le retour des populations � leurs terres et d'attendre la r�vision du PDAU pour injecter des programmes de logements qui s'adaptent le mieux � la vocation de cette commune. De m�me qu'il a insist� sur la pr�servation des poches de haute valeur fonci�re. En se rendant � la placette du port, il a demand� une �tude d'am�nagement pour son utilisation en espace de plaisance agr�ment� d'un promontoire. Cette localit� a �galement b�n�fici� d'une op�ration d'am�nagement urbain. Par ailleurs, des op�rations qui s'inscrivent dans le cadre du d�senclavement des douars de la commune de Sidi-Ghil�s ont �t� supervis�es pour rompre l'isolement des populations et r�duire un tant soit peu le d�ficit de ces hameaux en infrastructures indispensables. C'est ainsi que les douars de Handla, Aghbal, El Karmoud et Iallalen ont b�n�fici� de l'ouverture et de l'am�nagement de pistes, de la mise en place d'un r�seau d'alimentation en eau potable, de la remise en �tat d'�tablissements scolaires et de la relance du projet des 50 logements ruraux. A Ha� El-Karmoud, qui se trouve sur les hauteurs, au sud de la ville, le wali a suivi l'expos� du directeur de l'hydraulique sur l'ach�vement des travaux de protection de la ville de Sidi Ghil�s contre les inondations et a demand� le lancement de l'�tude de restructuration de ce douar pr�caire. En mati�re de logements, il a �t� convenu de lancer la formule LSP et d'orienter la demande de l'habitat rural vers les douars d'Aghbel et de Sidi Semiane pour favoriser le retour des populations qui ont subi l'exode. Au front de mer, le wali a annul� l'implantation d'un programme de logements LSP et a demand� sa d�localisation imm�diate et consid�rant cette d�cision comme irr�fl�chie et incongrue dans la mesure o�, d'une part, le terrain choisi est instable, parce que constitu� de remblai. D'autre part, il s'agit d'un belv�d�re qu'il convient de pr�server pour servir d'espace de d�tente et de loisirs. Le programme de logements figure en bonne place dans cette commune o� 175 logements sociaux sont en cours de r�alisation. Pour ce faire, la wali a demand� d'acc�l�rer la cadence des travaux et d'organiser les chantiers pour livrer ces logements dans les d�lais. La placette centrale compl�tement d�laiss�e a retenu l'attention du wali qui a demand� sa valorisation et sa r�habilitation. Restructurer le tissu urbain de Cherchell Dans la commune de Cherchell, la d�l�gation a visit� l'assiette de terrain qui doit accueillir un programme de 926 logements, toutes formules confondues, et un CFPA de 300 places p�dagogiques avec un internat de 120 lits. Cette localisation rationnelle de l'habitat a �t� choisie � bon escient en ce qu'elle s'adapte aux servitudes de base, et ce, pour �viter les contraintes techniques qui retardent souvent la r�ception des projets. Les quartiers p�riph�riques de Bakora et Bordj El-Ghoula, qui sont d�pourvus d'�quipements, n�cessitent, selon le wali, la mise en place d'un plan d'occupation au sol pour �viter l'implantation anarchique des infrastructures. La recomposition de ces espaces permettent une urbanisation coh�rente et la pr�servation des terres agricoles. L'am�lioration du cadre de vie des citoyens n'est pas en reste. En effet, la cit� v�tuste de Ka�d-Youcef datant de l'�poque coloniale et la cit� Ouda� Brahim, tr�s d�grad�e, ont b�n�fici� d'op�rations d'am�lioration urbaine qui concernent plusieurs corps d'�tat. Au sujet de la r�habilitation du cadre b�ti, le wali a mis en garde les services de l'OPGI contre les actions de saupoudrage et a demand� la prise en charge des parties communes, des cages d'escalier, de l'�tanch�it� en d�signant une commission compos�e des services techniques de la da�ra et des comit�s de cit� pour un suivi hebdomadaire des travaux. Aussi pour d�senclaver les douars de Talandriouche et Aizer, il a �t� d�cid� de lancer des �tudes pour l'am�nagement et le rev�tement des routes qui desservent la ville de Cherchell. Le wali a instruit les autorit�s locales de pr�voir des �quipements qui puissent consolider la vocation de Cherchell dans le cadre du nouveau PDAU et du plan de sauvegarde et de restauration de cette ville.