Les candidats au Baccalauréat ont passé hier leur deuxième journée d'examen. Les questions des sujets étaient d'après les bacheliers " abordables ". Seulement, cette journée d'épreuve, à l'instar de celle de dimanche, a été marquée par une surveillance stricte et rigoureuse pour empêcher toutes triches et fraudes. La ministre de l'Education qui a promis des mesures particulières pour assurer une très bonne surveillance lors du BAC a bien mis son plan en action. En effet, selon des prétendants approchés juste après la fin de la seconde épreuve de la matinée, "la surveillance aurait été très renforcée". Pour éviter, donc, le scénario de "fraude collective" qui a marqué la session de l'année précédente, la tutelle aurait mobilisé 120 000 surveillants répartis sur 2 181 centres d'examen. " Dans chaque classe, il y a trois surveillants " a fait savoir un candidat. "On nous a empêché d'entrer avec nos cartables et sacs qui nous ont été confisqués à l'entrée principale du lycée" a-t-il ajouté. Une autre candidate a affirmé pour sa part que même les téléphones portables ont été saisis. Pour ce qui est d'aller aux sanitaires, "les surveillants nous font d'abord remplir tout un formulaire et en étant escortés jusqu'à ceux-ci" a-t-elle souligné. Un parent d'élève présent sur les lieux et qui était venu encourager son fils a confié que la fraude du BAC 2013 était due au laisser-aller des surveillants. "Il y avait un manque de professionnalisme, et ces derniers ont été les premiers à perturber les candidats " a-t-il accusé. Selon lui, les surveillants ont failli à leur mission et c'est ce qui a provoqué le désastre au cours de cet examen décisif. La première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, qui avait donné le coup d'envoi officiel du BAC à partir du lycée El Idrissi à Alger, avait affirmé que les examens ont débuté dans de bonnes conditions. Tous les moyens matériels et humains, sont mobilisés à cet effet. Elle a souligné que la tutelle a assuré tous les moyens pour garantir le bon déroulement de l'examen à travers tous les centres du pays. Benghebrit a également affirmé que le succès récompensera les élèves studieux et persévérants durant toute l'année scolaire, ajoutant que les recalés pourront tenter leur chance une deuxième fois ou se diriger vers la formation et l'enseignement professionnels. À une question sur le déroulement de l'examen dans la wilaya de Ghardaïa qui a connu des troubles ces derniers mois, la ministre de l'Education a déclaré qu'elle était en contact permanent avec les autorités locales de la Wilaya et le directeur de l'éducation pour s'enquérir du déroulement de l'examen. "Toutes les mesures ont été prises pour que les élèves puissent passer leur examen dans la sérénité à l'instar de leurs camarades dans le reste des wilayas " a-t-elle précisé. Selon les chiffres donnés par la première responsable du secteur on estime à 657 026 le nombre total de candidats, dont 450 374 de scolarisés et 206 652 de candidats libres. Ceux des écoles privées sont de 2 551. Les candidats aux besoins spécifiques 280 et ceux des centres de rééducation 2 432. Concernant le nombre de centres de correction ils sont 57. Le nombre de correcteurs est de 34 000 et celui des observateurs 16 000. Le nombre de filières objets d'examen, 10. Les épreuves se poursuivront jusqu'au 5 juin et les résultats seront annoncés le 6 juillet. À rappeler que le taux de réussite à l'échelle nationale pour la session de juin 2013 était de 44,72 %.