Trois surveillants dans chaque classe Tolérance zéro pour la fraude. Un dispositif de surveillance draconien a été mis en place. Insouciants à la fine pluie qui tombe depuis ce matin sur Alger, des grappes d'élèves se forment devant le lycée Emir Abdelkader. Il est presque 10h30, les premiers candidats commencent à quitter les salles d'examen.s En cette première journée tant redoutée du baccalauréat, un premier ouf de soulagement! Le sujet de l'épreuve de la langue arabe était abordable à en croire Malek, un candidat rencontré à la sortie du centre d'examens. «Le sujet d'arabe était très facile, ça nous a permis de nous soulager et de nous décontracter», a confié, souriant, le candidat. «C'est un grand soulagement pour nous. Ce sont deux matières légères qui nous ont aidés à nous déstresser pour entamer en bonne forme les épreuves de demain», témoigne, pour sa part, Assia, une autre candidate rencontrée à l'entrée du lycée Emir Abdelkader. Le coup d'envoi officiel des épreuves a été donné par la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, au niveau du lycée El Idrissi, toujours à Alger. Après une année scolaire mouvementée par les grèves, 657.026 candidats dont 450.374 scolarisés et 206.652 libres ont désormais entamé les épreuves du bac dans le but de décrocher le sésame qui leur permettra d'accéder à l'enseignement supérieur. Par ailleurs, les candidats ont été surpris par le dispositif de surveillance qui leur a été réservé. «Trois surveillants dans chaque classe, deux d'entre eux seront changés à chaque épreuve sauf un qui restera le même jusqu'à la fin des épreuves», nous a expliqué une candidate rencontrée. Un dispositif draconien pour empêcher toute fraude, suivi à la lettre tel qu'il a été dicté par la ministre de l'Education nationale. «On a été surpris à l'entrée du lycée quand les gardiens nous ont demandé de remettre nos cartables et sacs sur qui on a collé des étiquettes portant nos noms et nous demandant d'entrer dans les salles d'examen qu'avec la convocation et la carte d'identité», a précisé un candidat. Pour ce qui est des portables, le même candidat a ajouté que ces derniers ont été posés sur le bureau du surveillant dans la salle d'examens. Il a également affirmé que «pour aller aux toilettes, on doit d'abord remplir un petit formulaire et signer mais aussi être accompagné par l'un des trois surveillants», a témoigné le candidat. Les quelques candidats du bac, rencontrés devant le centre d'examen El Idrissi, se sont plaints des surveillants qui leur ont même interdit d'aller aux sanitaires. De son côté, Mme Benghebrit, a affirmé que les examens ont débuté dans de bonnes conditions y compris dans la wilaya de Ghardaïa qui a connu des troubles ces derniers mois. «On est en contact permanent avec les autorités locales de la wilaya et le directeur de l'éducation pour s'enquérir du déroulement de l'examen», a-t-elle affirmé tout en précisant que «toutes les mesures ont été prises pour que les élèves puissent passer leur examen dans la sérénité à l'instar de leurs camarades dans le reste des wilayas». La nouvelle responsable de l'Education nationale a souligné que «la tutelle a assuré tous les moyens pour garantir le bon déroulement de l'examen à travers tous les centres du pays». La ministre a, également, affirmé dans une déclaration à la presse, que le succès «récompensera les élèves studieux et persévérants durant toute l'année scolaire». Concernant les recalés, Mme Benghebrit a déclaré qu'«il n'y a pas uniquement l'enseignement supérieur, les recalés pourront tenter leur chance une deuxième fois ou se diriger vers la formation et l'enseignement professionnels». A noter que les candidats passeront demain en matinée les épreuves de maths et l'après-midi l'anglais. Pour les scientifiques, demain sera une rude épreuve pour eux. Les épreuves se poursuivront jusqu'au 5 juin prochain et les résultats sont prévus pour le 6 juillet.