Le ministère de la Communication a adressé une correspondance aux éditeurs en vue de consacrer 2% de leurs profits à des programmes de formation destinés aux journalistes, a indiqué avant-hier à Alger le ministre Hamid Grine. "Nous avons adressé une correspondance à tous les éditeurs afin de donner l'occasion aux journalistes de suivre des sessions de formation, en leur consacrant 2% de leurs profits", a précisé M. Grine lors d'une déclaration à la presse, en marge d'une session de formation organisée au profit des professionnels de la presse. Le ministère "soutient la presse professionnelle et lutte contre celle qui ne l'est pas", a-t-il soutenu. La session de formation organisée jeudi à Alger s'inscrit dans le cadre du programme de formation destiné aux journalistes et à tous les travailleurs du secteur de la communication, a rappelé le ministre, soulignant que cette session pose plusieurs questions primordiales sur la pratique journalistique. Il s'agit de la nécessité de respecter la déontologie professionnelle en tant que condition essentielle à la garantie "de la pérennité d'une presse crédible", a-t-il expliqué. Les journalistes, les éditeurs et les annonceurs de publicité sont les premiers concernés par cette question, a précisé le ministre, les appelant à "respecter" la déontologie et la conscience professionnelles et à "faire preuve de davantage d'objectivité et de crédibilité".
Appel à l'adhésion au "cercle vertueux" de l'éthique Par ailleurs, le ministre a appelé l'ensemble des acteurs impliqués dans la chaîne de l'information à l'adhésion à ce qu'il a appelé "le cercle vertueux" de l'éthique pour arriver à une presse professionnelle. M. Grine a indiqué que l'un des moyens d'arriver à une presse professionnelle "me semble être l'adhésion à ce que j'appelle: le cercle vertueux de l'éthique". Ce "cercle vertueux" émane, a-t-il dit, de la lettre du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressée le 3 mai dernier à la presse et dans laquelle il définit les règles d'une presse professionnelle "dont la mission serait d'informer objectivement, mais aussi d'éduquer, de former et d'éveiller les consciences, loin des dérives que sont la calomnie, la diffamation, l'insulte et la médisance". Egalement, le successeur de Abdelkader Messahel a appelé les annonceurs de publicité à respecter la déontologie professionnelle et à confier leurs annonces à une presse professionnelle et sérieuse. "Les annonceurs de publicité sont tenus de respecter la déontologie professionnelle et de confier leurs annonces à la presse écrite et ou à d'autres medias", à condition que celles-ci soient "respectueuses des journalistes, travaillant avec sérieux et professionnalisme", a indiqué M. Grine en marge de la session de formation organisée au profit des professionnels de la presse. "Il est inconcevable, des points de vue professionnels, déontologique et juridique, qu'un annonceur, qui est conscient des vertus de la presse, confie ses annonces à des medias non-respectueux de la déontologie professionnelle et qui recourent à la diffamation en tant que mode de travail", a-t-il estimé.