Lors d'une conférence de presse animée en marge d'une rencontre organisée à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a annoncé la mise en place d'un groupe de travail conjoint chargé de l'étude de l'incidence financière de la révision de l'article 87 bis du code du travail tout en indiquant, par ailleurs, que le travail des enfants est un phénomène "qui existe" en Algérie, mais avec des taux très faibles. Ainsi, le ministre a précisé que ce groupe est composé des représentants du ministère du Travail, de l'emploi et de la Sécurité Sociale, du ministère des Finances et de la Fonction publique. D'ailleurs remarque M. El Ghazi, "la révision de l'article 87 bis aura un important impact financier sur le budget de l'Etat". Et c'est justement pourquoi le groupe de travail se penchera sur "la formulation des rapports, des observations, des recommandations et des propositions" concernant cette question. Le président de la République Abdelaziz Bouteflika avait annoncé dans son message à l'occasion de la fête des travailleurs (1er mai 2014) "des augmentations salariales suite à l'annulation de l'article 87 bis du code du travail et la redéfinition du salaire national minimum garanti (SNMG). Le même jour, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, présent à l'occasion, a affirmé que l'annulation de l'article 87 bis du code du travail était à même "de revaloriser les salaires des travailleurs". L'annulation de cet article "concernera quelque 1,1 million de travailleurs de la Fonction publique", a-t-il indiqué. Il faut aussi rappeler que les augmentations prévues dans les salaires des employés avec l'annulation de l'article 87 bis de la loi du travail, toucheront en majorité les catégories classées de 1 à 7 degrés et les travailleurs du corps commun. A cet effet, il est utile de souligner que cette augmentation résoudra 90 pour cent des problèmes des travailleurs et, il restera 10 pour cent, qui concernent les lois fondamentales. Par ailleurs et à propos du travail des enfants, et toujours lors de cette cérémonie organisée à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, jeudi dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a annoncé que "Les résultats des enquêtes de l'inspection du travail démontrent que ce phénomène existe à des taux très faibles, ce taux ne dépasse pas les 0,5% d'enfants au travail". M. El Ghazi a souligné également qu'"aucun cas n'a été signalé en ce qui concerne l'existence des pires formes de travail des enfants selon le concept du droit international". Le ministre n'a pas omis de rappeler l'importance de la commission nationale de prévention et de lutte contre le travail des enfants. Et c'est dans ce même ordre d'idées que le ministre a indiqué qu'il a été procédé au "renforcement" des mécanismes de lutte contre le travail des enfants à travers le contrôle des services d'inspection du travail. De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a indiqué , entre autres, que le mot d'ordre est d'"élargir le champ de la protection sociale pour éliminer le travail des enfants". Le représentant du Bureau international du travail (BIT) pour le Maghreb, Mohamed Ali Ould Sidi, a estimé, quant à lui, que le système algérien de sécurité sociale est "l'un de plus complets et performants en Afrique et dans le monde arabe".