Le mois de Ramadhan est là, les citoyens commencent à sentir l'odeur des traditions. Des traditions riches et diverses, à l'image de la grandeur du pays. Mais hélas, certaines pratiques viennent moisir le bon déroulement de ce mois sacré. En effet, en Algérie le mois du Ramadhan rime systématiquement avec la flambée de prix. Comme les traditions l'imposent, les prix se sont envolés à la veille du mois sacré, les fruits et les légumes, viandes blanches et rouges, les produits alimentaires aucun aliment n'échappe à la règle. On s'est déplacé au niveau du marché de Ben Omar à Kouba, afin d'avoir plus de précisions concernant sur la grille des prix. Celle-ci est en ébullition. Les prix des légumes sont hors de portée. En effet, ces derniers sont cédés à des prix exorbitants. La pomme de terre à 55DA, l'oignon à 45DA, alors que depuis quelques jours il ne dépassait pas le seuil des 15DA. La carotte à 85 DA, la courgette est à 110DA, la tomate à 120DA, la laitue à 150 DA, les haricots verts à 150DA, le citron à 300DA, et les olives vertes dénoyautées à 400 DA, olives noires à 300DA. Pour ce qui est des fruits, ils sont hors de portée, en effet, la banane est à 160 DA, les abricots 100 DA, les pommes importées 250DA, et les locales à 100DA, la pêche à 140DA. Par ailleurs, les viandes rouges sont cédées à 1 600DA le kg la bovine, alors que la viande ovine dépasse les 1 800 DA/kg. En ce qui concerne les viandes blanches, le poulet est à 350DA. l'escalope de dinde à 700 DA/ kg, les cuisses de dinde à 280DA/kg. Leham Lahlou est un plat essentiel durant le mois du Ramadhan, mais ses ingrédients sont de plus en plus chers. En effet, les abricots secs sont à 900 DA quant aux pruneaux ils sont cédées à 700DA. Pour ce qui est des raisins secs ils sont à 650DA/kg. Il faut noter, de plus, un monde fou qui effectuait les courses. On se demande comment le citoyen pauvre peut-il vivre. Comment se débrouille-t-il pour arriver à satisfaire ses besoins du mois ? Tant de questions posées lesquelles il est difficile de trouver des réponses. Mais une chose est sûre le citoyen pauvre souffre le martyre durant ce mois sacré. On s'est rapproché de quelques citoyens afin d'avoir leur avis concernant cette flambée des prix. Un quinquagénaire nous a affirmé que " le citoyen doit acheter ce dont il a besoin, pas plus ". Avant de poursuivre " ils sont alléchés, on dirait qu'ils n'ont jamais mangé, il faut consommer avec modération, le mois sacré est un mois comme les autres ". Quant à une dame, elle a estimé que les commerçants exagèrent " il y a une très grande différence dans les prix entre les marchés ". " Le marché de Bach Djerah n'affiche pas les mêmes prix qu'un marché à Hydra " a-t-elle soutenu. Avant de s'interroger sur la raison d'une telle différence il y a un seul marché de gros, alors pourquoi toute cette différence des prix ?". Une autre dame, qui s'exprimait sur les pancartes publicitaires, sur lesquelles il y est écrit " prix exceptionnels pour le mois sacré", a indiqué avec ironie " prix exceptionnels rime avec prix exorbitants, ils veulent nous laisser mourir de faim ". Par ailleurs les commerçants ont déploré l'image donnée par les médias. " On ne fait que gagner notre vie " se sont-ils exprimés avant de poursuivre " avant de venir voir les prix ici, il faut aller au marché de gros ". Interrogé sur la raison des différences des prix entre les marchés de la capitale il a répondu " chacun achète les denrées à un prix différents, les commerçants de gros n'appliquent pas des prix stables ". Un vendeur de poulets a précisé que les éleveurs sont à l'origine de cette augmentation de prix " ce sont les aviculteurs qui contrôlent les prix pas nous ". De son côté un boucher a précisé que " les prix sont abordables, pas la peine de polémiquer la dessus ". " Depuis l'indépendance du pays, la viande n'a jamais été cédée à de tels prix " a-t-il soutenu. Joint par téléphone le porte-parole de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens(UGCAA), M. Tahar Boulanouar a assuré que cette flambée de prix est temporaire seulement. " Durant la deuxième semaine du mois sacré, les prix connaitront une baisse significative ", a-t-il affirmé. Avant de poursuivre " il y aura une baisse surtout en ce qui concerne les viandes blanches, et les fruits les légumes ". Pour ce qui est des denrées disponibles, l'interlocuteur a indiqué qu' " il y aura des quantités importantes au niveau des champs qui sont destinées spécialement au Ramadhan ". Par ailleurs, la même source a affirmé que " les 43 marchés de gros au niveau national seront approvisionnés quotidiennement en quantités importantes de légumes "